Sur le miroir du temps,
j’ai aperçu le joli visage de la fée des fleurs, vêtue de nuages et coiffée d’une
capeline fleurie où figurent la rose, les lys et les fleurs des champs,
symboles royaux et champêtres d’une France éternelle qui attend le couronnement
de la fée suprême, celle qui dispose du sceau de l’immortalité.
Les femmes qui se
regardent dans ce miroir se voient embellies et poétisées et sourient à leur
destinée.
Si un jeune homme s’empare
de cet objet précieux qui tient à la fois du bijou et de l’accessoire de
toilette, il voit la force d’un torrent qui bouleverse l’équilibre de la
rivière où bondissent les saumons.
Une pirogue l’attend,
cachée dans un bosquet de saules ; alors le jeune téméraire décide de
tenter sa chance et de pagayer le long de la rivière pour découvrir, peut-être,
la jeune fille fleurie dont tout le monde parle mais qu’il n’a pas encore vue.
Il suit le cours de la
rivière avec passion et lorsqu’il croise la jeune fille, venue au bord de la
rivière pour y cueillir des pousses fraîches et des brassées de fleurs dont
elle fera un repas végétalien succulent, il n’a pas l’intention de s’arrêter
tant le fil de l’eau le passionne avec ses paysages changeants, ses îlots
mouvants, ses oiseaux et ses poissons.
Devenu à son insu un
dieu lacustre, il finit par épouser l’onde en y plongeant avec la joie d’un
marin.
Amis qui vous regardez dans le miroir, découvrez les
paysages infinis qui se cachent derrière un visage mutin, rêveur ou passionné
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