Sur les ailes du vent,
j’ai rencontré l’Amour, de soie et de velours vêtu, les yeux protégés par un
loup vénitien, coiffé d’une tiare baroque ornée de cabochons de verre qui
diffusent la lumière, arc et carquois en bandoulière.
Sur les ailes du vent,
j’ai écrit un hommage à l’Amour, versifié et codé, réinventant le rêve, les
images subliminales et le goût des petits plaisirs qu’offre la vie en
permanence, comme le lever et le coucher du soleil, cadeaux permanents de la
Nature.
Sur les ailes du vent,
je me suis cherchée et perdue et j’ai songé à mes amours, leur redonnant
lustre, harmonie et sourire.
Sur les ailes du vent,
j’ai dispersé toutes les fleurs qui m’ont ouvert la voie des songes, du
myosotis au lilas en passant par les lys et les roses persanes et j’ai offert
mon soutien à toutes les brodeuses de l’univers qui ont recréé ces merveilles d’un
jour ou de quelques semaines.
Sur les ailes du vent,
j’ai enfin accepté de fermer les yeux pour me laisser entraîner dans le
tourbillon parfumé de mes livres de contes et de poèmes et j’y ai retrouvé,
avec le paradis de mon enfance, l’amour de ce que l’on croit perdu mais que l’on
retrouve grâce aux cailloux blancs du Petit Poucet, le carrosse d’or de
Cendrillon ou la longue nuit de la Belle au Bois Dormant. Comme le poète Paul
Fort, j’ai voulu chanter « le petit cheval dans le mauvais temps » ou
chercher dans le pré le bonheur « le bonheur est dans le pré, cours y
vite, cours y vite, le bonheur est dans le pré, cours y vite, il va filer ».
Sur les ailes du vent…
hélas ! je suis retombée sur terre et j’ai écrit le récit de ce voyage, ô
combien fantaisiste et salutaire car sans les ailes du vent, point de semailles
réussies, point d’éclosion champêtre, point de rêve à la hauteur de nos
aspirations tournées vers les ailleurs célestes dont nous sommes tous les
miroirs.
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