Dans la pourpre du
soir, l’égérie des poètes songe. Elle attend que l’un d’eux la peigne avec
délicatesse, du pinceau ou de la plume, qu’importe, pourvu que son message se
répande sur la terre avec ses voiles de déesse pour prôner la paix universelle.
Qu’ils rangent
définitivement leurs armes guerrières, carquois, haches, fusils, canons, sabres
pour choisir mots, mélodies, hymnes ou pamphlets ! Le regard ouvert vers l’infini,
la déesse espère que les hommes entendent l’écho de sa voix relayée par les
torrents, les rivières, les lacs et les océans.
Il suffit d’un seul
poète pour apaiser les ardeurs guerrières de ses contemporains. Que retient-on
de l’Iliade si ce n’est la vanité des combats et l’injustice de voir les héros
mordre la poussière ?
Comme ils nous
apparaissent futiles, les motifs qui ont conduit à cet affrontement de deux
peuples, deux civilisations !
Une beauté nommée
Hélène enlevée à son mari, des serments prononcés par des chefs conscients de l’insurmontable
splendeur d’une femme exceptionnelle valaient-ils la mort ou les souffrances de
tant de jeunes hommes, époux ou chefs aimés, tel le divin Ulysse ?
Que l’amour pour les
femmes soit synonyme de paix, de tendresse et de vision lumineuse de l’amour.
Poètes, attendez la
venue de l’égérie qui vous aidera à surmonter les obstacles de la vie !
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