La nuit des errants
La nuit, les errants marchent dans les landes en se guidant
grâce à l’étoile du berger.
Les lucioles jettent leurs spots lumineux, ce qui réchauffe
les errants de par leur chaleureuse présence.
Parvenus dans une clairière, les errants s’assoient en cercle
et se racontent des histoires comme on le faisait sur les routes de pèlerinage,
lors des haltes salutaires.
Marie de France écrivit ainsi un recueil poétique créé,
selon ses dires, à partir de récits faits par des pèlerins, arrêtés dans leur
marche vers Compostelle par la crue d’un torrent.
Au nombre des errants, une jeune femme prénommée Marie,
comme la princesse, note les histoires les plus poétiques et les plus
éloquentes pour atteindre le plus grand nombre de lecteurs.
Il y a l’histoire de l’oiseau bleu qui vole sous les
fenêtres des palais et des chaumières pour réveiller les belles âmes endormies,
il y a celle de Pierrot qui parvient enfin à toucher le cœur de sa Colombine et
il y a enfin l’histoire d’amour de la belle Nour et de son amant, le prince
Zahir, au prénom plein de promesses et d’espoir qui brille par son éclat.
La conteuse range son parchemin et reprend la route qui mène
à Compostelle, le champ d’étoiles comme son nom l’indique et parvenue à sa
destination, elle se réfugie dans un monastère pour écrire un roman qui repose
sur les notes prises en chemin, sur la route des errants !
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