La rose des merveilles
Elle a fleuri miraculeusement, la rose des merveilles,
embaumant le jardin et s’effeuillant sur le banc de pierre où je t’attends.
Le temps passe, mes cheveux n’ont pas blanchi et mon cœur bat
toujours lorsque j’entends ton nom.
Fidèle à mon sens de la retenue venu de mon enfance, si
tourmentée, j’attends sagement, un livre ou un carnet à la main que tu daignes
apparaître dans l’éclat de ta beauté.
Deux pies sautillent sur l’herbe tendre et je guette l’éclosion
des althéas qui jalonnent l’enceinte du jardin, à l’ombre du magnolia géant qui
offrira la splendeur nacrée de ses fleurs en forme de coupes en plein été.
Après La Peste d’Albert Camus, livre admirable qui est bien
plus qu’une réflexion sur l’éventualité d’une épidémie, mettant l’âme à nu et
dédiant un guide spirituel aux âmes tourmentées, j’effleure Le Hussard sur le
toit de Jean Giono, parabole actualisée d’un monde où fleurit l’amandier qui
célèbre l’amour.
La rose des merveilles s’est ancrée en mon cœur et me donne,
avec l’espérance, le chant d’amour qui résonne en nous comme un chœur de Verdi,
de Berlioz ou de Bizet.
Maestro, j’attends la note magique pour fermer les yeux et
basculer dans l’opéra fabuleux de la nuit !
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