Le prince bleu
Qu’il était beau, touchant et enchanteur, le prince de nos
amours lorsque sa voix cristalline égrenait les mots azurés qui frappaient
notre cœur avec la grâce et la délicatesse d’une rose !
On a appris sa disparition avec stupeur tant il nous semblait
immortel !
On avait l’habitude d’attendre qu’il reparaisse avec une
chanson ciselée comme un bijou sur fond marin, éclaboussé d’écume et sa vie s’est
arrêtée dans une ville chantée par Jacques Prévert et Barbara, une ville
décriée par ses proches comme indigne de lui.
Je rappellerai pourtant qu’il existe à Brest une rue de
Siam, ainsi nommée parce qu’un souverain de ce royaume lointain l’emprunta,
accompagné par un éléphant dont il voulait faire cadeau aux autorités de l’époque.
J’aime penser que Christophe, notre merveilleux Christophe,
prénommé Daniel, à l’état civil comme mon frère, s’est envolé pour des royaumes
mystérieux en empruntant la rue de Siam qui mène à l’océan.
Ses chansons sont immortelles et le ressac des vagues nous
les restitue avec la netteté du diamant !
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