La ville des Mille et une Nuits
Le parfum des orangers et le bruit des calèches circulant
dans le quartier de Gueliz, stoppant les rêves familiers des clients attablés
en terrasse, s’évanouissent tandis que je marche à la recherche du génie d’Aladin
ou de la dernière princesse des Mille et une Nuits.
Je ne porte ni caftan ni bijou et cependant je pense que
cette ville est mienne, m’étonnant chaque fois que l’on me regarde comme si j’étais
une étrangère.
Etrangère, moi ? Vous n’y pensez pas ! Certes je n’ai
pas la beauté des femmes du pays mais une fois, dans le train, on m’a prise
pour une fassia et je n’ai dû détromper mon interlocutrice que lorsqu’elle s’est
exprimée en arabe.
De plus, je ne sais ni faire le pain, ni réaliser le
couscous ou un tajine et je me sens parfois si inutile et si vaine !
Cependant, je pourrais raconter un épisode des Mille et une
Nuits mais personne ne me comprendrait sur la place Djemaa El Fna.
La calèche de mes rêves est partie dans la direction de la
Mamounia, sans moi !
Mais qu’importe ! il me reste le souvenir et si je
reste à la porte du palais, c’est en compagnie des mendiants dont je suis la
reine !
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