mardi 26 août 2025

La défense du Salaambô

 

 


Pour s’emparer du voilier d’or, Sir William lança une expédition selon un plan qui avait fait ses preuves. Un pseudo naufragé mimait la noyade pour être hissé à bord du navire. Sur place, il retrouvait son allant, jouait du poignard, rejoint par des guerriers à la solde de Sir William empruntant l’échelle de corde lancée au naufragé ou à défaut utilisant les cordages portés à la ceinture.

Poignard, armes à feu, tout leur était bon pour exterminer les matelots puis Sir William apparaissait en majesté, déterminant qui aurait la vie sauve. Il inventoriait les richesses de la cale pour les acheminer dans son château. Les belles captives seraient offertes par tirage au sort à ses guerriers et les matrones auraient le choix de vivre si elles mettaient leur savoir à la disposition du maître, cuisine, couture ou broderie voire peinture et écriture stylisée.

Son code barbaresque était irréversible. Ainsi avait-il amassé une fortune considérable qui faisait de lui un homme puissant et considéré et vivait-il selon des rites sophistiqués.

Mais cette fois, la ruse tourna court : le naufragé trouva sur le pont une myriade de dragons ailés crachant le feu, les écailles hérissées comme autant de poignards.

Onyx, prince des dragons, lui donna l’ordre de signaler que la voie était libre.

Agitant son foulard en signe de ralliement, le naufragé de la ruse éventée fit venir les guerriers qui tombèrent dans le guet-apens. Sir William fut capturé.

«  Conduis-nous à Colombine et tu auras la vie sauve. Rends -la nous avec suffisamment de richesses pour qu’elle puisse  s’établir et épouser l’homme de son choix ».

La sentence d’ Onyx fut exécutée : Colombine, dans ses plus beaux atours, suivie par des porteurs de sacs d’or, de bijoux et des tenues d’apparat mit le pied sur le Salaambô, heureuse d’être libre.

Elle avait en outre souhaité que Margaret, la jeune servante mise à son service par Sir William durant sa captivité, l’accompagne si elle le voulait bien. «  Ce sera un honneur de vous servir, Dame Colombine » lui dit-elle.

Colombine précisa qu’elle n’aurait plus le devoir de la servir. Sa seule présence à ses côtés et son amitié lui seraient d’un grand secours.

Déçu de voir partir celle qu’il chérissait, Sir William se consola en épousant une duchesse des environs qui lui apporta une jolie dot et sa notoriété à la cour.

Onyx déposa Colombine et ses trésors à Saint-Malo ainsi que sa dame de compagnie et mit le cap sur le royaume de la fée Cristal pour l’informe qu’il avait rempli sa mission.

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