Flore, Madeleine et leurs compagnons eurent la joie de trouver près de leur bol de lait au miel et à la cannelle avec des viennoiseries diverses, un bel ouvrage ayant pour titre L’île de Calypso.
Après avoir mangé, ils feuilletèrent le livre qui donnait de multiples informations légendaires et précises quant aux richesses de ce lieu idyllique.
Comme son nom l’indiquait, son origine faisait référence à l’île où Ulysse, lors de son périple en Méditerranée, avait vécu des journées paradisiaques auprès de la nymphe Calypso.
Retrouvant la mémoire, il s’était souvenu de son royaume insulaire Ithaque où l’attendait sa fidèle épouse Pénélope.
Refusant la proposition de Calypso qui lui promettait la divinité, il avait construit, avec son autorisation et son aide, un solide radeau pour rentrer chez lui.
Un extrait de L’Odyssée servait d’avant-propos. Venait ensuite une carte de l’île avec le nom de lieux connus des voyageurs, le palais de cristal et une magnifique forêt d’arbres rouges. Une mare fréquentée par des flamants roses et une grotte étaient à découvrir si les voyageurs le souhaitaient.
Alban de Montmorency, l’un des pèlerins connu pour sa sagesse, suggéra que l’on s’en tienne aux découvertes assurées, déjà riches en nouveautés.
« Les grottes peuvent être habitées par des bêtes sauvages ou hantées par des êtres maléfiques. Cette île nous est apparue sous un aspect paradisiaque mais elle nous réserve peut-être de mauvaises surprises. Il serait bon de regagner notre voilier et de mettre le cap sur Saint-Jacques-de-Compostelle, notre but » !
On se rangea à l’avis du sage Alban et chacun marcha d’un bon pas après avoir envoyé des messages-cœurs aux petites mains ailées et à la voix cristalline, vraisemblablement celle de la nymphe Calypso.
Quelques heures plus tard, ils retrouvèrent le deuxième commando qui terminait sa coupe d’arbres en bois précieux parvenus à maturité et gênant la croissance d’arbrisseaux.
Maniant la hache, matelots et pèlerins robustes transformèrent les troncs et les grosses branches en tronçons de taille diverse tandis que les voyageurs les plus fragiles faisaient des fagots du restant, feuillages et rameaux.
On chargea la chaloupe et il fallut plusieurs voyages pour que le bois soit mis à fond de cale dans l’attente d’une vente prometteuse.
Quand tout le monde fut à bord, le capitaine donna l’ordre de hisser les voiles et l’on repartit, laissant derrière soi une île merveilleuse qui portait magnifiquement le nom de Calypso.
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