En rangeant le grenier de la jolie maison de sa grand-mère, l’héritière nommée par voie testamentaire, Amira découvrit derrière une poutre un coffret qui, au vu de la poussière amalgamée, n’avait jamais été ouvert.
Amira descendit le coffret pour l’examiner après l’avoir soigneusement nettoyé. C’était un joli bibelot en bois de santal. L’intérieur était capitonné de soie rose. Des bijoux de nacre, perles, or et pierres précieuses tapissaient le fond mais ce qui intrigua Amira, c’était un parchemin roulé et noué par une faveur rose.
Elle dénoua le ruban et déroula le parchemin avec infiniment de précaution. Le parchemin semblait vierge, ce qui était pour le moins étrange. Amira se souvint de ses jeux d’enfant et de messages écrits à l’encre sympathique, lait, citron, jus de cerise ou miel.
Elle approcha le parchemin d’une bougie et découvrit le texte !
« Amira, ma princesse d’amour, je pars à contre-cœur car le sultan nous a rappelés à son service, mes compagnons et moi. Nous devrons nous battre pour assurer sa sécurité et la conservation de ses biens.
Si j’échappe aux différents combats, je reviendrai te chercher pour faire de toi officiellement mon épouse mais si par malheur je devais périr, mon écuyer te fera parvenir ce coffret et une somme considérable en pièces d’or. Je souhaite seulement que tu imposes le prénom d’Amira que je t’ai donné, avec tout mon amour et mon ardent désir.
Tu es et resteras la princesse de ma vie. Je t’aime. Ton fidèle amant, Soliman » .
Très émue par la lecture de ce texte, Amira songea néanmoins qu’une tradition orale avait informé la jeune femme aimée et sa descendance du souhait de Soliman puisque le parchemin n’avait pas été déchiffré.
Amira rassembla tous les souvenirs de sa grand-mère épars dans sa mémoire de petite fille .
C’était une dame aux cheveux gris et aux yeux bleus pétillants de malice. Elle se prénommait Camélia et aimait jouer avec sa petite fille en interprétant plusieurs rôles : elle incarnait tour à tour une bonne fée, une sorcière ou une prophétesse aux énigmes choisies.
Amira résolut de faire encadrer le parchemin et elle se promit d’entreprendre des recherches pour savoir ce qu’il était advenu du prince Soliman.
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