Décor : un banc dans un jardin public
Scène I
-une passante:
Que faites-vous là, ma brave dame, sur ce banc, avec un livre à la main ? Peut-être cherchez-vous de l'aide?
-Je vous rassure, je vais bien.C'est notre monde qui va mal, avec le
retour de pistoleros qui jouent à la roulette russe le sort de notre
planète. Quant au livre, il s'agit de contes écrits par une descendante
de Madame d' Aulnoy . Elle chante l'amour de la nature, des roses et des
biches et naturellement, un quadrille de princes et princesses danse au
son d'un orchestre viennois. Je vous le recommande.
- Non merci, moi je suis une adepte des thrillers et des polars noirs. Les cadavres mutilés et sanguinolents font mes délices.
-Grand bien vous fasse ! Ne trouvez-vous pas qu'il y a suffisamment de
misère et de douleurs dans notre environnement pour vous repaître ainsi
d'un supplément de cruauté ?
- Ce n'est pas faux mais je me suis habituée à ces drapeaux noirs brandis aux quatre chemins de nos illusions.
-Ma pauvre amie, je vous plains. N'aimiez-vous pas les contes de fées lorsque vous étiez enfant ?
-Bien sûr mais j'ai toujours su que la réalité était différente dans ce monde où les rêves s'ancrent dans le quotidien.
-Pourquoi les monstres et leurs armes de destruction seraient-ils plus
crédibles que les fées qui s'incarnent dans des personnages du quotidien
?
- En vérité, cette question me trouble et j'avoue mon impuissance
à y répondre. Permettez moi de passer mon chemin et de revenir demain
pour vous donner une réponse.
- A demain donc !
Je suis née dans le Nord de la France et j’y ai passé toute mon enfance, rêvant à des ailleurs bleus. Lectrice assidue, j’ai marqué une préférence pour la féerie, ce qui affleure dans tous mes ouvrages. Enfin libre, je trouve le temps d’écrire, puisant dans le quotidien et l’univers légendaire mes sources principales d’inspiration.
vendredi 9 juin 2017
mardi 6 juin 2017
Ode à la déesse Flore
Si ton cœur est rempli de haine, ne croise pas la fée de la fontaine, elle te fera cracher des crapauds et des serpents et tout le monde te fuira.
Mais si ton cœur est empli d'amour,cherche la fontaine qui abrite la fée des vertus.
A ceux qui souffrent, qui sont les mal-aimés mais qui sont attentifs aux souffrances d'autrui, elle offre le don magique de laisser échapper perles et roses d'amour à chaque parole prononcée.
Moi, je ne suis qu'un chanteur et je ne peux vous donner qu'un récit fait par une dame aux cheveux gris et qui rêve encore d'un monde toujours beau, toujours fleuri pour que s'effacent les signes maladifs qui lézardent notre terre, aujourd'hui attaquée en sa couronne verte, celle de la déesse Flore aux mille mains d'argent.
jeudi 1 juin 2017
Le Prince de la Jalousie
Abrité derrière le rideau de ses cils
aussi doux que la soie, le petit prince dort ou plutôt il sommeille, à la
manière des chats.
Ne vous méprenez pas, il vous observe et c’est
uniquement lorsqu’il dort, les bras en croix, repu et apaisé qu’il est vraiment
plongé dans le sommeil.
Les sens en alerte, il écoute, il regarde, il
gazouille et ses vocalises nous révèlent qu’il sera peut-être ténor.
Il chante déjà si bien ! C’est un peu comme si
les oiseaux étaient entrés dans notre demeure qui porte si bien son nom :
La Jalousie !
Il est notre prince et si sa mamie parvient à
écrire un livre à sa gloire, guidée par la fée qui active sa plume, il sera Roi !
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