mardi 28 juillet 2020

Le lac des brumes


Le lac des brumes
Dans un chalet haut perché dans les montagnes, près des chamois et des édelweiss, vivait une jeune fille prénommée Rosemonde.
Ce prénom lui convenait à merveille car elle était si belle qu’on l’imaginant régnant sur le monde à la manière d’une rose surnaturelle, immortelle et parfumée d’amour.
Elle descendait une fois par semaine au village, Moustiers des Alpilles, pour y faire ses achats de première nécessité et vendre la récolte de fraîcheur collectée dans la montagne, myrtilles, champignons, roches précieuses et plus rarement il est vrai, pièces d’or et pépites recueillies dans le torrent où s’abreuvaient les bouquetins.
Elle brodait également des caracos, faisant de l’édelweiss sa marque privilégiée.
Or, il advint qu’un jour elle rencontra un camelot qui vendait des bijoux de verroterie dont les perles et les fausses émeraudes étaient assemblées avec art.
Un velours noir servait d’attache à ce collier dont chaque beauté pouvait rêver.
Rosemonde n’eut pas le temps de s’interroger pour savoir si elle devait acquérir l’un de ces étranges colliers, elle se trouva soudain effleurée par des mains expertes : le collier merveilleux ornait son beau décolleté, s’harmonisant avec l’édelweiss qui ornait son épaule.
L’inconnu se présenta. Il se prénommait Fleur et habitait près du lac des brumes.
Avec un sourire désarmant, il invita Rosemonde à venir le voir dans sa retraite et il lui laissa un plan détaillé pour s’y rendre.
Il lui offrit de surcroît, une croix occitane, point d’orgue d’une magnifique chaîne en or massif.
Je vous donnerai une parure complète, bracelets de poignet et de cheville, ceinture d’or qui soulignerait à merveille sa taille de guêpe lui murmura-t-il amoureusement à l’oreille.
Alors que Rosemonde cherchait ce qu’elle pourrait offrir en retour, envisageant de broder des chemises de soie et des cravates Lavallière, le jeune homme disparut, laissant dans son sillage un parfum de poudre d’or er de lilas.
De retour au chalet, Rosemonde se mit au travail avec ardeur car elle n’était pas insensible au charme du jeune Fleur.
Elle cousit d’admirables chemises et les broda d’édelweiss avec entrain puis elle façonna de magnifiques Lavallière qu’elle piqua de perles et de jacinthes au point de croix.
Elle confia ses créations à un marchand ambulant qui passait une fois par an dans le secteur, lui recommandant de les porter au propriétaire du lac des brumes.
Envisageant que ces cadeaux ne parviennent pas à son destinataire, Rosemonde entreprit de nouvelles créations, pensant les vendre au marché si cette idylle tournait court.
Gilets brodés à la mode tyrolienne, chapeaux de feutre ornés de plumes de faisan naquirent de ses doigts de fée.
Alors qu’elle terminait un bouton d’or sur un gilet, elle aperçut au loin deux tourterelles qui portaient une ceinture d’or où apparaissaient les lettres de son prénom.
Les tourterelles déposèrent le fabuleux cadeau sur le pré qui jouxtait le chalet.
Pleine de gratitude et d’émerveillement, Rosemonde prit la ceinture et la plaça dans un écrin adéquat.
Elle se décida ensuite à envisager une toilette vaporeuse destinée à mettre en valeur les parures du jeune Fleur.
Lorsque la toilette fut terminée, chapeau inclus, Fleur apparut sur les marches du chalet, un bouquet de violettes à la main.
Je suis venu vous chercher pour vous emmener au lac des brumes puisque je vous y ai attendue en vain.
Rosemonde ne se fit pas prier, elle fit ses bagages et se laissa emporter jusqu’au lac des brumes qui portait bien son nom puisqu’on le découvrait en fendant les nuages.
Fleur avait bien reçu ses cadeaux et lorsque leur mariage fut célébré dans la chapelle Saint François d’Assise, ils apparurent dans tout l’éclat de leur jeunesse et de leur beauté.
Dans le chalet nuptial situé sur une roche de quartz, les amants connurent ne nuit passionnée puis, à la demande de la mariée, Fleur consentit à faire du chalet de son épouse leur demeure principale.
Ils gardèrent le logis du lac des brumes comme résidence secondaire et vécurent heureux près des chamois et des édelweiss, élevant leurs enfants avec amour.

lundi 27 juillet 2020

En route vers l'ouest


En route vers l’ouest
Ses mains baguées posées nonchalamment sur le volant de sa Lamborghini, Johnny l’immortel part à la recherche de l’amour fou, la blonde vaporeuse qui lui offrira le marchepied du paradis.
Un virage passé à grande vitesse et c’est l’accident. Jean-Marie Perrier, son ami de toujours s’en sort, le visage ensanglanté.
Sous le choc, Johnny a été projeté sur le bitume.
Jean-Marie se penche sur lui avec inquiétude mais l’ami prodigieux lui offre une réponse lapidaire : « ça va », presque déçu d’être toujours en vie.
Le soir même, il est sur scène et chante sous le regard captivé de ses amis.
Ce n’est pas encore aujourd’hui qu’il la rejoindra, la fée blonde qui l’interpellera sous un berceau de roses blanches, dans le jardin des Hespérides où les attendent les oranges de la passion !

dimanche 26 juillet 2020

Blé doré


Blé doré
Dans la bastide du Prince Noir, deux sœurs jumelles, Pervenche et Garance, toujours inséparables, vivaient de petits travaux d’aiguille et d’aides apportées aux personnes âgées, isolées, vivant de manière précaire dans le village.
Leur gaieté et l’efficacité de leurs gestes quotidiens apportaient du réconfort à ceux qui avaient perdu mobilité et santé.
Pervenche aimait consulter son ordinateur pour s’informer de la marche du monde et c’est ainsi qu’elle reçut la carte mystérieuse envoyée par le magicien informaticien.
Les hameaux Luciole d’argent et Nuage safran, déjà visités avaient été remplacés par Pierre de Lune et Chariot de Feu.
Les deux sœurs étudièrent la carte avec beaucoup d’intérêt car elle semblait prometteuse de renouveau.
Comme elles bénéficiaient de congés annuels, elles jetèrent leur dévolu sur Blé doré, firent leurs bagages avec entrain et prirent la route en calèche tractée par de beaux chevaux pommelés pour le hameau du rêve.
Lorsqu’elles arrivèrent dans la commune illuminée par de gigantesques gerbes de blés d’or, elles découvrirent une maison bleue estampillée à leurs noms.
Pervenche et Garance clignotaient de manière continue, prouvant ainsi qu’on les attendait en hôtesses de marque.
Une table de fête était dressée et des musiciens les accueillirent au son de Les yeux noirs et Violettes impériales.
Le repas fut des plus enchanteurs et l’on vit se succéder des tartes aux légumes, des filets en croûte et tout un assortiment de pâtisseries traditionnelles.
Les deux sœurs prirent un immense plaisir à savourer ces plats qu’elles aimaient servir habituellement aux personnes fragiles dont elles avaient la charge au village pour leur redonner un peu de vigueur.
Les musiciens donnèrent une dernière aubade puis ils disparurent dans la nuit.
Les jeunes filles découvrirent leur chambre, toute pimpante, avec deux lits jumeaux.
Après des ablutions dans la salle de bains, elles revêtirent une jolie chemise de nuit en coton d’Egypte et en dentelles de Valenciennes, préparée sur le lit avec infiniment de délicatesse, accompagnée d’un bouquet de lavande.
Elles passèrent une nuit reposante et le lendemain, elles allèrent d’un bon pas auprès de la fontaine du village où se trouvaient rassemblés des habitants de tout âge, décidés à leur offrir un chaleureux accueil.
Des jeunes gens leur présentèrent des hommages appuyés et les invitèrent à participer à un bal qui se déroulerait en fin de semaine.
Parfait, se dirent-elles, nous aurons le temps de préparer une toilette de princesse afin de faire honneur à nos cavaliers.
Dans cette perspective, elles achetèrent du tissu, une boite à couture et des accessoires de toutes sortes pour réaliser maints travaux, y compris la fabrication de chapeaux destinés à finaliser la toilette de bal.
Une machine à coudre était installée sous une véranda qui offrait sa lumière avec une vue approfondie sur le jardin.
Pervenche et Garance firent de ce lieu le cœur de leur appartenance au Blé doré.
La couture les occupa pleinement.
Elles se nourrissaient frugalement et cousaient avec entrain.
Lorsque leur toilette fut achevée, chapeau compris, elles prirent un peu de repos et attendirent l’invitation formelle au bal.
Le soir venu, elles firent sensation et il s’en fallut de peu qu’elles ne trouvent pas de cavalier tant leur allure princière en imposait à tous.
Laurent et Julien, frères jumeaux, furent les premiers à les enlacer et l’orchestre interpréta Le Beau Danube Bleu avec infiniment de charme.
On croyait presque entendre les oiseaux et cette soirée festive resta pour les deux sœurs la pierre blanche et lumineuse d’un avenir radieux.
Elles rencontrèrent l’amour qui, en l’occurrence, n’était pas masqué et leur bonheur fut si intense qu’elles décidèrent de rester dans cet endroit fabuleux où elles avaient trouvé le point d’orgue de leur vie.
Elles se marièrent en toute simplicité et firent de la maison bleue qui leur avait été offerte, un véritable atelier de couture et elles se lancèrent dans de merveilleuses créations qui enchantèrent les habitants de Blé doré, village campagnard et rustique auquel manquait la petite touche de féerie qui leur donna une renommée élargie aux villages voisins.
Les jeunes femmes créaient de magnifiques modèles, cousaient et brodaient avec beaucoup d’élégance, blés d’or entrelacés de bleuets et de coquelicots devenant leur signature, à la manière d’une Coco Chanel et son fabuleux chiffre Cinq.
Le bonheur régna au cœur de leur ménage car leurs maris, heureux d’avoir pris pour femme une créatrice de mode, exercèrent leur métier de ferronnier d’art et de boulanger avec ardeur.
Des enfants naquirent dans les deux foyers et le hameau de Blé doré connut une prospérité miraculeuse, grâce à la carte d’un magicien enchanteur !


samedi 25 juillet 2020

Luciole d'argent


Luciole d’argent
Andréa reçut à son tour la carte féerique et son attention se porta sur le nom du hameau Luciole d’argent.
Peintre impressionniste, il aimait les jeux de lumière et ce nom semblait prometteur.
Il cherchait sans cesse la clarté spécifique des trouées de la nuit et les lucioles lui apparaissaient comme des émanations féeriques qu’aucune palette de peintre n’avait encore pu saisir.
Les préparatifs terminés, Andréa partit en berline, chevalet, toiles, pinceaux et pots de peinture formant l’essentiel de son bagage.
Le trajet se déroula sans incident notable et le parcours fléché s’avéra fiable.
Le hameau Luciole d’argent méritait son nom car un étrange comité d’accueil, des yeux phosphorescents, fit une haie d’honneur au peintre ébloui, pressé de saisir ces faisceaux de lumière du bout de son pinceau.
Un chalet portant son nom l’attendait près d’une rivière prometteuse en émotions et captations lumineuses.
Le majordome assigné à son service s’empara de ses effets et rangea le matériel destiné à la peinture dans un local spacieux et bien éclairé pouvant servir d’atelier.
Andréa s’en remit à Picard, ce fidèle serviteur pour la prise en main de son emploi du temps.
Le repas fut parfait : Vol au vent de volaille fermière, truite de rivière pochée aux amandes, fromages de chèvre, de brebis, brie à la rhubarbe et enfin pastilla à la crème d’orange et à la rose, puis pour finir avec un souvenir d’enfance, un gâteau moka le régalèrent délicieusement.
Heureux de ces prémices fastueux, il lut quelques pages des Misérables de Victor Hugo, ce livre quasi biblique qui ne le quittait jamais et rêvant à une Cosette cachée dans ce hameau, il fit une toilette approfondie, se frictionna à l’eau de Cologne et plongea dans un sommeil onirique au fond d’un lit douillet propice aux ébats de Morphée.
Le lendemain, après un petit déjeuner copieux servi par Picard, Andréa se promena près de la rivière, son carnet d’esquisses à la main.
Une ravissante sirène hantait les flots et Andréa saisit son incroyable beauté d’un coup de crayon précis qu’il embellit ensuite dans son atelier en se servant de brosses et de pinceaux.
Il mit plusieurs jours à peindre l’apparition et lorsque le tableau fut terminé, il était si beau que Picard eut une sorte d’éblouissement, lui qui était de nature flegmatique.
Andréa passa quelques jours dans sa chambre car il éprouvait une sorte de syndrome stendhalien.
La beauté de la jeune fille qu’il avait peinte sous les effets d’une inspiration voisine de la folie par son intensité, le terrassait littéralement.
Lorsqu’Andréa se fut reposé, heureux d’avoir réussi le chef d’œuvre de sa vie, il se décida à rentrer chez lui, emportant la toile qu’il nomma Lorelei et il demanda à Picard de bien vouloir l’accompagner car, lui dit-il, il aurait de la peine à se passer de ses excellents services.
C’est le cœur un peu serré que maître et valet quittèrent Luciole d’argent pour ne plus jamais y revenir car selon Picard, les magiciens n’aimaient pas que l’on parte d’un hameau enchanté pour aller et venir à sa guise.
Les chemins du rêve sont impénétrables dit doctement Picard.
Monsieur a réussi l’œuvre majeure de sa période Luciole et il lui suffira, par la suite, lorsque sa renommée sera établie, de peindre sur commande pour vivre confortablement.
Quelle sagacité dit Andréa : vous serez mon collaborateur dans la gestion de mes affaires car je ne suis guère doué en pratique comptable.
Comme Picard l’avait prédit, Andréa devint célèbre.
Il fut recherché par de nombreuses beautés et lorsqu’il devint amoureux et projeta de se marier, il garda Picard à son service.
Ce dernier devint un ami plus qu’un serviteur et il troqua son sobriquet de Picard par son prénom d’enfance, Jean-Louis.
Luciole d’argent resta leur secret et tous deux demeurèrent muets lorsqu’on les interrogea pour connaître le modèle de la belle Lorelei qui passa à la postérité !


vendredi 24 juillet 2020

La nuit des magiciens


La nuit des magiciens
Dans un petit bois sacré où abonde le gui, des magiciens se sont réunis.
Ils ont attendu que des fragments de lune s’accrochent dans les branches du vieux hêtre pour établir une carte où figurent des hameaux lumineux, Luciole d’argent, Blé doré, Eglantine, Etoile Rouge, Nuage Safran.
Un magicien féru d’informatique envoya à tous ses contacts la carte de l’enchantement.
C’est ainsi qu’elle toucha Magdalena, une jeune fille éprise de poésie.
Elle jeta son dévolu sur Nuage Safran et décida de partir pour y passer quelques jours, le temps d’écrire un conte ou de commencer un roman.
Son sac de voyage prêt avec des effets de première nécessité, Magdalena partit en calèche après avoir donné l’itinéraire au cocher.
L’attelage allait bon train et lorsqu’elle arriva à destination, elle découvrit un endroit fantastique où la couleur safran éclatait comme autant de soleils.
Une maison attira son regard car elle portait son nom : Magdalena, reine en féerie.
Flattée que son renom soit venu jusqu’à Nuage Safran, Magdalena se laissa guider par son instinct et s’établit en la demeure, charmante, cossue et éclairée aux chandelles.
Après un bon souper de velouté aux saveurs champêtres, de pâté en croûte et de belle laitue aromatisée de capucines, elle savoura une part de diplomate à la crème pâtissière et aux framboises et but quelques verres d’hydromel, le tout servi par une charmante demoiselle, prénommée Aude qui lui servirait de dame de compagnie.
Elle se promena ensuite dans le jardin où s’épanouissait une splendide roseraie.
Elle avisa une tonnelle qui abritait une volière où s’ébrouaient des oiseaux chanteurs, rossignols, merles, mésanges et tourterelles.
Des perroquets et des colibris offraient la beauté de leur plumage tandis que des paons et des dindons faisaient la roue en poussant leur cri d’amour.
Enchantée par cette musicale harmonie, Magdalena s’assit dans un fauteuil en rotin et commença à écrire une histoire qui avait pour titre La Nuit des Enchanteurs.
Elle écrivit jusqu’à ce que la plume lui tombe des mains et rentra dans le logis pour s’y coucher.
Sa nuit fut parfaite et au petit matin, elle prit son déjeuner avec beaucoup d’entrain.
Aude introduisit un visiteur. C’était le marquis de Sables d’Or : il dirigeait le village lui apprit-il et il venait lui présenter ses hommages.
Ils convinrent d’un rendez-vous au château du marquis pour un souper aux chandelles.
Ce soir-là, Magdalena vêtue comme une princesse de contes de fée, monta dans le carrosse envoyé par le marquis et lorsqu’elle pénétra dans la salle d’apparat, elle fut éblouie par le luxe des lieux.
Le marquis était fort bel homme et sa conversation révélait sa culture et sa distinction.
Magdalena s’en retourna chez elle, enchantée par la divine soirée et elle rêva d’une idylle possible entre le marquis prénommé Aurélien et elle-même.
Elle resta plusieurs jours sans écrire afin de préserver les moments de beauté et de bonheur vécus auprès du divin marquis.
Cependant un orage violent survint et il balaya tous les rêves d’amour qu’elle avait entretenus.
Elle décida de partir pour retrouver la demeure de ses ancêtres et elle s’en fut, emportant son manuscrit comme le précieux trésor de sa vie.
Le temps passa, elle termina son roman, en commença un autre puis elle entama une broderie sous forme de tableau où s’épanouissaient des roses.
C’est alors qu’elle ne l’attendait plus qu’il activa le heurtoir de sa porte, Aurélien au sourire si doux !
Il lui apportait de riches présents mais le plus beau don fut, à coup sûr, celui de sa personne et après avoir donné de très beaux gages d’amour, il lui demanda sa main, ce qui lui fut accordé sans l’ombre d’une hésitation.
Une date fut arrêtée pour les fiançailles.
Après le départ du marquis, Magdalena prépara son trousseau de mariée et lorsque celui-ci fut terminé, elle revêtit ses plus beaux atours et ordonna à son cocher de l’emmener à nouveau au hameau de Nuage Safran.
Ils s’arrêtèrent en chemin dans un petit bois que l’on nommait le bois des enchanteurs et c’est ainsi qu’elle apprit par le chant des arbres que toute cette belle histoire n’était qu’un rêve administré de main de maître par des magiciens.
Alors qu’elle s’apprêtait à faire demi-tour, Aurélien lui apparut.
J’ai aussi été envoûté par les magiciens lui dit-il mais mon amour pour vous a été le plus fort.
Calés dans le carrosse du marquis, les amants prirent la route de Nuage Safran et Magdalena put enfin s’installer dans la demeure de son époux avec la perspective de commencer le plus beau roman de sa vie !