samedi 11 juillet 2020

Toutes les nuances de bleu


Toutes les nuances de bleu
Bleus comme le myosotis, turquoise comme la mer par temps calme, avec des paillettes d’or en période passionnée, sombres les jours de tempête, les yeux de Johnny nous émeuvent et nous ensorcellent.
Nous ne pouvons pas plonger dans ce regard car nous sommes à ses pieds lorsqu’il chante et joue avec les membres de son orchestre, variant la virtuosité de ceux qui l’accompagnent, à la guitare, à l’harmonica ou au piano.
Le grand Yvan Cassar lui-même offre l’incroyable qualité de ses arrangements, dirigeant parfois de main de maître un orchestre qui ne faillit jamais, attentif à la gestuelle magique du chef.
L’iris d’Alger, le plus beau et le plus intense caractérise les prunelles du chanteur dont la voix enivrante captive les femmes et résonne dans le cœur des hommes à la manière d’un tambour qui réveille leurs ardeurs.
Bohêmes, ouvriers, intellectuels, politiciens même se pressent dans les salles de spectacle ou les lieux de rassemblement à ciel ouvert et retiennent leur souffle, formant de leurs mains blanches ou burinées un cœur qu’ils veulent palpitant, brulant d’amour pour leur idole qu’ils ne voient ni vieillir ni mourir puisque la passion bleue, du bleu de ses yeux, flotte pour l’éternité comme l’étendard de la Vierge Marie qu’il a chantée avec ferveur et dévotion.
Les bleuets et les coquelicots ne seront plus seulement pour nous les symboles de la Grande Guerre et de ses victimes mais ils seront aussi le témoignage de l’amour de Johnny, ses yeux et son cœur demeurant en nous comme les purs joyaux de la jeunesse et de la beauté.

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