lundi 18 mars 2024

L'écume des vagues

 



Sur l’écume des vagues, j’ai brodé ton nom, Vincent Niclo et tu es apparu à la manière d’un matador domptant le taureau sauvage ou du rocker chevauchant une chaise posée sur une fleur blanche épanouie du littoral.

Les fans enchantés t’ont offert des roses mousseuses qui se sont placées spontanément en forme de cœur, celui qui bat la chamade à chacun de tes concerts !

Pâmées et heureuses, celles qui n’osent pas crier ton nom pour ne pas rompre l’harmonie cristalline de ta voix, proclament leur amour avec le mutisme sacré des Vestales d’autrefois.

Lorsque le rideau tombe, il ne reste de nous qu’une chanson qui murmure sur les vagues, redisant à l’infini la mélodie passionnée de notre prince Vincent Niclo !

dimanche 17 mars 2024

Le buisson enchanté

 



Dans un buisson d’églantines dormait un rossignol. Il s’était endormi en berçant de son chant un empereur de Chine malade. Ce dernier lui avait finalement préféré un oiseau mécanique qu’il remontait à l’aide d’une petite clef d’or. Alors désespéré de ne plus être aimé, le rossignol s’envola par la fenêtre et vint dans notre pays où il trouva refuge au cœur d’un buisson de petites fleurs parfumées qui l’entraînèrent au pays des rêves.

Il dormit ainsi des années puis vint le jour où un enfant qui gazouillait dans son landau attira son attention : il émettait, contrairement aux autres enfants de son âge, des sons mélodieux.

Le rossignol s’éveilla complètement, se posa tout doucement sur l’oreiller de l’enfant et au réveil, ils ne faisaient plus qu’un !

Cet enfant, mes amis, vous l’avez deviné, c’était Vincent Niclo et depuis, rossignol devenu prince charmant , il nous enchante par sa voix à nulle autre pareille, sa présence discrète et mélodieuse comme l’oiseau qui l’habite et sa bonté qui transparait sur son beau visage.

Environné de fleurs, d’oiseaux et de femmes dévouées à sa cause, il nous emmène dans un pays merveilleux, celui de la chanson et il guérit les maux dont nous souffrons.

Nous ne serons pas ingrats comme l’empereur de Chine et jamais nous ne donnerons notre préférence à un chanteur mécanique.

Vincent Niclo, tu es notre prince et nous t’aimerons jusqu’à notre dernier souffle !

samedi 16 mars 2024

Réveil brutal

 



Loïc et ses compagnons eurent un réveil difficile. Ils se trouvaient dans un lieu insalubre, saturé d’humidité et de moisissures.

Un quignon de pain et de l’eau saumâtre, voilà ce que leurs geôliers leur offraient pour toute nourriture.

Un mot résonna dans la tête douloureuse du comte de Locronan : «  édelweiss ».

C’est sans doute ce que je dois apporter à notre reine se dit-il et il fixa sa pensée sur cette étrange fleur aux pétales immaculés, douce comme le velours.

Il se souvenait d’une représentation stylisée de la fleur des neiges reposant dans un livre.

Il nous faut trouver le moyen de fuir cet endroit immonde, indigne de notre rang et de notre reine !

Comme si cet appel muet était entendu, une clef tomba à ses pieds, la clef de la lourde porte de chêne de leur geôle !

Une colombe avait dérobé ce sésame béni au gardien endormi et l’avait projeté par une minuscule ouverture qui permettait la diffusion de la lumière du jour.

Loïc réveilla ses compagnons puis il introduisit la clef dans la porte qui s’ouvrit vers la liberté.

Assommé par le choc, le gardien n’eut pas le temps de sonner l’alarme. On le bâillonna de surcroît et nos chevaliers montèrent lentement les marches de l’escalier qui les conduisait au chemin de ronde.

Dame Héloïse avait donné à son époux une magnifique écharpe tissée par ses soins. C’était le symbole de son amour réalisé en fleur de lin. Cet accessoire d’élégance servit l’évasion des chevaliers.

Loïc noua solidement l’écharpe à un créneau de la muraille et il se laissa glisser en murmurant le nom de son épouse. Ses compagnons le suivirent, le dernier réalisant la prouesse de dénouer l’écharpe de son seigneur pour que cet objet sacré ne tombe pas aux mains de leur ennemi.

Loïc s’enveloppa dans cet entrelacs passionné et sentit battre le cœur d’Héloïse contre son épiderme.

Les chevaliers retrouvèrent leurs chevaux qui avaient été parqués dans un enclos et piquèrent des deux pour fuir cet endroit insalubre.

Bientôt le château diabolique disparut de leur champ de vision et forts de cette liberté retrouvée, ils se mirent à la recherche de l’édelweiss, la fleur miraculeuse qu’ils devraient rapporter à leur reine, la grande Zoé qui siégeait à la Table Ronde de son château en souveraine absolue.