dimanche 22 juin 2014

Rose





Rose de mes jours, rose de mes nuits, tu t’épanouis en moi comme un immense soleil.
J’ôte tes pétales avec une infinie délicatesse pour ne pas te blesser et lorsque je te quitte, alanguie et rêveuse, je cours à la conquête de l’aube pour t’en rapporter les fleurs fraîches et les pierres précieuses.
Ma reine, je t’emmène à la rivière pour admirer la cascade de tes cheveux sur ton corps vierge et je te regarde jusqu’à ce qu’un chardonneret se pose sur mes épaules.
Je sais alors que le temps du retour en ce monde est advenu et je t’enlace pour te communiquer la chaleur de mon corps brûlant de désir.
C’est ainsi que nous revenons en notre maison bleue frappée par la lumière et nous allons d’une pièce à l’autre pour célébrer ton éternelle beauté !

dimanche 8 juin 2014

Qui est plus beau que les roses ?






Qui est plus beau que les roses lorsque le matin elles éclosent ?
Qui se cache sous leurs pétales ?
Une fée aux yeux de cristal.
Qui est plus beau que l’amour ?
Nul ne l’égale, même le jour !
Un elfe voletant s’approche et à la fée, tendre, il s’accroche.
Elle se pare de diamants
Pour éblouir son doux amant.
Mais non loin de là, la mort veille.
Elle s’abat sur la rose vermeille.
L’elfe inquiet voit les joues de la fée pâlir.
Il la voit chanceler puis s’évanouir.
Il l’appelle ô reviens ma bien aimée !
Mais elle n’est plus ! Son corps déjà s’est glacé !



C’est mon premier poème ! je l’ai écrit à l’âge de dix ans au lycée de jeunes filles de Douai, un soir de vague à l’âme, en permanence !

samedi 7 juin 2014

Reine de Brocéliande




Je suis une reine sans nom et sans royaume et j’erre dans les landes sauvages où abondent le houx et la bruyère. Je suis une amie des Muses mais elles m’ont tourné le dos.
J’ai chanté l’amour fou, l’amour courtois mais les amants de mes chansons se sont figés dans l’encre turquoise de mes jours qui partent en lambeaux.
De mes amours mortes, il ne me reste que des bribes, ici un jabot de dentelle, là des yeux couleur de braise ou encore une silhouette, parfois quelques mots mais je me souviens surtout du mot fatal qui me brisa le cœur et m’obligea à partir, plus loin pour trouver celui qui me décevrait à nouveau jusqu’à ce que je me décide à devenir ce que j’ai toujours été, une reine sans royaume et sans nom !