La nuit bleue

 

Les vagues meurent sur la grève et dans une frange d’écume semblable à un frou-frou de rêve, Johnny surgit, vêtu de bleu turquoise.

Son visage apparaît dans un cœur façonné par des galets et il s’adresse à notre âme.

«  Croyez en la beauté. N’écoutez pas les cris de haine mais suivez mon étoile, elle vous a toujours guidés vers le bonheur ».

C’est alors que retentit sur l’île des cœurs meurtris une chanson où se mêlent le clapotis des vagues, l’appel des goélands et le bruit étouffé des pieds nus sur le sable mouillé.

De petites fées réalisent des colliers, des bracelets et des bagues en sculptant les galets et en les poudrant d’or.

Nous ornons notre corps de ces parures et nous rêvons d’un retour de Johnny dans le jardin des Hespérides de notre cœur.

Les roses bleues du rêve

Les roses bleues du rêve ont surgi du voile sombre de la nuit.

Johnny s’en est emparé et il est venu, sourire éternel aux lèvres, nous redire son amour.

Son chant s’est élevé dans les cieux. Les rossignols l’ont accompagné puis un homme à l’harmonica magique est venu à ses côtés et tout l’orchestre a vibré.

Les plus belles chansons du répertoire de Johnny ont retenti tandis que les vestales élevaient dans leurs mains sacrées la coupe d’or destinée au vainqueur.

Le plus grand chanteur de notre monde au blason fauve du rock s’est livré à nous, environné par les roses bleues nées sous la plume d’Emmanuelle pour notre grand bonheur.

Le royaume d'Aladin

 

 

 

Dans le royaume des sables, Aladin a frotté la lampe à huile magique. Un génie est apparu et Aladin n’a prononcé qu’un nom : Vincent Niclo !

Vêtu de manière princière, des bracelets de cheville tintant au vent léger, Vincent s’est mis à chanter.

Des fleurs miraculeuses, pavots et roses pourpres ont poussé, formant un tapis en camaïeu impérial.

Une garde de samouraïs a entouré Vincent pour que son chant s’élève jusqu’aux cieux.

Une ondée arc-en-ciel a provoqué une ronde de magnolias dont les fleurs se sont assemblées pour que vienne aux côtés du chanteur à la voix d’or la divine Hélène Ségara.

Tous deux ont chanté avec tant de ferveur que le désert a fleuri.

Reconnaissant, Aladin a offert à Vincent la lampe à huile et un carré de tissu en coton d’ Égypte  pour faciliter le frottement.

Gageons qu’avec cet objet de légende, Vincent Niclo n’a pas fini de nous enchanter !

Dieu grec

 

Beau comme Apollon, dieu de l’amour et de la poésie, toujours représenté avec une lyre, Johnny a fait frémir les jeunes filles de son temps. Les garçons ont voulu lui ressembler, tentant des déhanchés du tonnerre de Dieu et se coiffant à la James Dean, peigne logé dans la poche arrière de leur jean.

Au fil du temps, l’épiderme doré de Johnny, ferme et lisse s’est parcheminé ; cependant notre chanteur de charme a gardé le sourire.

Palimpseste des passions, son corps tout entier nous a offert mille et une lectures de vie.

Greffé dans le grimoire d’un magicien, entouré de roses-soleil, l’esprit de Johnny plane sur nous comme une divinité protectrice.

Il a traversé un siècle en gardant le sourire divin d’un Apollon voué pour toujours à un amour immortel.