dimanche 5 juillet 2020

Fleur de Pivoine


Fleur de pivoine
On l’appelait ainsi, Fleur de pivoine à cause d’un roman de Pearl Buck et c’est vrai qu’elle lui ressemblait, avec son kimono et sa flûte de Pan.
Douce, poétique et rêveuse, Fleur de Pivoine illuminait les tableaux champêtres dans lesquels elle se mouvait, de son pas de ballerine.
Elle respirait ardemment le parfum des fleurs auxquelles on l’associait.
«  Si les fleurs le long des routes se mettaient à marcher c’est à la Margot sans doute qu’elles feraient songer » chantait malicieusement le grand Georges Brassens.
«  Je lui ai dit de la Madone tu es le portrait, le bon Dieu me le pardonne, c’était un peu vrai »
Je n’ai rien à voir avec cette Margot des champs rétorqua Fleur de Pivoine au poète disparu et l’irrévérence ne me convient pas.
Je suis venue au monde pour proclamer son impériale beauté et je me promène dans un espace qui évoque l’universelle harmonie offerte à nos sens pour ceux qui peuvent la décrypter.
«  Qu’il me le pardonne ou non d’ailleurs je m’en fous, j’ai déjà mon âme en peine je suis un voyou ».
Le grand Brassens finissait sur une pirouette, décidé, malgré son immense culture, à rester dans la zone des laissés pour compte.
Fleur de Pivoine, sûre de son charme, de son atout beauté et de son talent de musicienne à la flûte de Pan, sourit, certaine de vaincre et elle avança d’un pas royal, dans le royaume des fleurs dont elle était la souveraine !

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