La dernière valse des amants
Ils ont écouté les chansons qu’ils aimaient, Bruxelles, La
chanson des blés d’or puis ils se sont élancés sur la piste de danse et ô
miracle, leur dos voûté s’est redressé, leurs pieds meurtris ont retrouvé le
sens du tempo et l’espace d’une valse, ils sont redevenus jeunes et beaux.
La piste s’est envolée et ils se sont retrouvés, toujours
unis, dans une clairière, en compagnie des rossignols, des mésanges sous la
houlette du chef d’orchestre, un merle siffleur.
Des danseurs en costume breton sont apparus et ils ont
interprété au son du bagad de Quimper une sorte d’opéra folk.
Les amants se sont assis dans une balancelle et ils ont bu à
petites gorgées une boisson à base d’amandes et d’orgeat.
Puis la nuit est tombée et ils se sont réfugiés dans une
cabane perchée dans un vieux hêtre qui leur a rendu l’âme du chevalier de Ponthus
et celle de la fée Viviane, près de la fontaine de Barenton.
Un orage de roses et de perles s’est abattu sur eux, formant
un tapis parfumé et précieux tandis qu’ils s’endormaient au son d’un biniou des
amours !
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