lundi 6 mai 2024

La danse du bonheur




Sous la voûte arc-en-ciel d’un chapiteau fleuri, Vincent Niclo esquisse un pas de danse basque puis inspiré par le créateur du Chanteur de Mexico, il entonne les chants qui ont été à l’origine de son succès.

Les ruisseaux chantent, les troupeaux de brebis moutonnent à l’infini, les collines rosissent de campanules et de pervenches tandis que Vincent Niclo fait résonner l’écho de sa voix de velours.

Des clochettes d’argent sonnent pour l’accompagner et ses fans éblouis voient voler des partitions dorées où s’inscrivent les notes éblouissantes des chansons de l’interprète féérique de la symphonie pastorale du bonheur.

dimanche 5 mai 2024

La dentelle bleue du rêve





En croisant une tsigane sur le chemin du rêve, j’ai senti vaciller la flamme de mon destin.

Ma passion pour la dentelle, la vannerie et les voyages au pas des chevaux s’est décuplée et j’en ai enrichi mes écrits.

La reine des gitans occupe une place centrale dans l’un de mes livres et de nombreux contes font référence à ceux que l’on nomme les gens du voyage.

Depuis Ulysse et son Odyssée, le voyage fouette l’imaginaire des écrivains et des croyants.

Les pèlerinages sont à l’origine de la Littérature Française.

Les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle faisaient halte dans les monastères et chacun , à la veillée, racontait une histoire qui devenait ensuite la trame d’un livre.

Il arrivait parfois qu’une rivière en crue stoppe la progression des pèlerins.

C’est ainsi que L’Heptaméron de Marguerite de Navarre prit racine dans les soubresauts d’une rivière en folie.

De nos jours, les pèlerins sont rares. On en compte un néanmoins, Sylvain Tesson dont la marche sur des chemins oubliés est un axe de pensée.

Défiguré et profondément blessé à la suite d’une chute qui aurait pu être mortelle, il décida de partir à l’aventure, à pied, au rythme de son corps.

Il nous a ainsi offert de belles pages et son témoignage d’amoureux de la nature.

Sur Les Chemins Noirs de Sylvain Tesson est le récit d’un fabuleux voyage riche en émotions et en recherches intellectuelles.

On lit, on rêve et on marche, trébuchant sur les pierres et buvant l’eau des fontaines.

Mon chemin n’est pas noir, il est rouge feu et je cueille en route les pervenches de l’espoir.

La tsigane me l’avait dit, je vivrais dans une bulle rosée où flottent mes rêves d’enfant !

Appel printanier

 

 

 


Jonquilles, violettes et muguet étaient au rendez-vous printanier mais de manière timide et frileuse tant les épisodes pluvieux s’étaient multipliés.

La fée du bonheur attachée à Johnny décida de mettre un terme aux calamités qui chassaient les habitants de leurs maisons.

Elle installa son chevalet près de l’étang chimérique d’outre-miroir et peignit un décor champêtre digne de figurer dans un roman anglais.

Déjeuner sur l’herbe très britannique parmi les fleurs avec tous les éléments floraux et élégants de la réussite fut le thème initial du tableau.

Un coffret spécifique au pique-nique promettait un repas savoureux, poulet en gelée, chips épicés et pudding fondant sous la langue étant les fondamentaux d’un délice gourmand.

Les élus du dimanche, vêtus avec recherche, s’apprêtaient à goûter ce repas prometteur quand un vent de fleurs tourbillonnant fit éclater le décor champêtre et la nouvelle formidable courut sur toutes les lèvres : Johnny est de retour !

La scène du pique-nique fut remplacée par les éléments du spectacle, batterie, orchestre, musiciens et choristes.

Alors Johnny descendit de la nacelle de sa montgolfière et dans le grondement tumultueux d’un tonnerre musical, il entonna Le Pénitencier avec une telle fougue que les portes des prisons voisines s’ouvrirent pour laisser entrer les refrains du spectacle.

Requiem pour un Fou, Gabrielle, Retiens la nuit, Allumer le feu firent rougeoyer tous les cœurs battant à l’unisson et lorsque le spectacle prit fin, des pétales de cerisiers récompensèrent les fans accourus pour applaudir leur immortel chanteur élevé au rang divin de ceux que l’on implore pour le retour des beaux jours.

samedi 4 mai 2024

Bribes

 

 

Je me suis enfoncée dans une forêt pour y chercher mes origines.

De charme en hêtre, de houx en chêne, de buissons d’églantiers en tapis de bruyère, j’ai progressé, l’œil en émoi, cherchant la biche des bois.

Mais le choc fut rude lorsque je me retrouvai sur l’asphalte des villes. Pour oublier cet environnement ingrat, j’ai porté des gants en dentelle et me suis promenée le long des canaux tristes avec pour seule ligne de fuite le ballet de péniches disparates, tantôt pimpantes, tantôt proches de la grisaille du ciel couvert.

J’ai recherché l’amour mais il a fui ou plutôt il ne s’est manifesté que sous sa forme la plus rebutante. Alors j’ai pris un petit carnet pour y noter mes pensées vagabondes et pour y faire sécher boutons d’or et pensées.

C’est avec bonheur que j’ai accueilli la solitude, ma plus fidèle amie et j’ai attendu le moment où mes rêves s’incarneraient enfin. Cette joie m’a été donnée si tardivement que je ne pouvais plus marcher pour la savourer. Mais il me restait encore l’essentiel, l’infaillible jeunesse de mon cœur et l’art de tresser les mots pour en faire des couronnes.   

Pommier d'amour

 

 


En croquant une pomme d’amour, Vincent Niclo a senti son âme s’envoler vers un jardin secret où dorment les voix de tous les ténors disparus, Pavarotti, Mariano, Mario Lanza et tant d’autres artistes à la voix divine.

En marchant dans le jardin, Vincent a reçu les notes cristallines des chants oubliés, si prisés autrefois et il en est sorti, investi de la couronne princière du ténor d’exception.

C’est avec bonheur qu’il nous restitue en chantant les jardins d’amour qui n’existent que dans nos rêves.

L’harmonie suprême règne entre le chanteur et son public, désireux de retrouver l’amour perdu de son existence.

Ce supplément d’âme, nous le recevons grâce à la magie de cette voix unique offerte par le jardin des pommiers d’amour.