vendredi 9 novembre 2012

La fée des origines




Des ruisseaux de miel ont dévalé la colline, emportant au passage des guirlandes de fleurs et c’est alors que les oiseaux ont interprété un ballet prodigieux, charmant la fée des origines en son palais de cristal.
Revêtant un habit de lumière, la fée a pris le chemin du vallon, croisant parfois une biche ou de petits lapins.
Soudain des cavaliers ont rompu l’harmonie du paysage et l’un d’eux a eu l’audace de ceinturer la fée, croyant se saisir d’une proie.
D’un simple murmure des lèvres, la captive a figé cavalier et monture en une sculpture bleue.
« Qu’il en soit ainsi de tous les gueux qui voudront mettre à mal l’intégrité d’une femme ! » dit la fée et elle s’échappa dans un outre miroir aux senteurs de miel.
Là, elle croisa une pauvre paysanne qui tremblait de froid et elle la dota de riches vêtements et de belles pièces d’or.
Sans attendre de remerciements, elle s’enfuit, légère et souriante et but à longs traits le miel chaud des collines qui s’étirait en un énorme ruban.
Puis elle créa un asile de bois et de verre, le peupla de ses amies en leur recommandant d’aider ceux qui étaient dans le besoin et de châtier les mécréants qui s’en prendraient aux faibles.
Elle repartit de son pas dansant, envoya sa pierre de lune dans le croissant qui illuminait les rêves d’un poète et s’endormit enfin en son palais, heureuse d’avoir apporté un peu de la lumière des origines.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire