mardi 8 octobre 2013

L'opale





Sur le satin de ta joue, j’ai vu glisser une larme en forme d’opale. C’était un bijou si précieux que j’en ai oublié le motif de ma venue, était-ce pour un dernier adieu ou un serment d’amour ? Qui peut le dire ? L’oiseau des collines bleues en sait peut-être plus que moi-même sur l’état de mon âme.
J’ai tant souhaité posséder une opale que j’ai délibérément quitté l’amour de ma vie, l’amour fou, celui qui jette les amants dans une mer furieuse où de hautes vagues menacent d’engloutir des villes enchantées.
L’opale a éclaté en mille larmes qui ont libéré mon cœur des souvenirs perdus, enfouis dans le sable des fontaines taries gisant au milieu du désert.
Une deuxième larme en forme d’opale a glissé sur ta joue, d’une si grande pureté que j’aurais pu t’oublier mais cette fois je ne me suis pas laissée prendre au mirage des pierres et j’ai caressé ta joue pour la faire disparaître découvrant enfin qu’un grand amour ne se laisse pas acheter par un bijou.

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