Il était une fois un libraire aux
sabots d’argent qui rêvait de beauté et de contes passionnés.
Un jour, sans prendre garde, il,
entra dans un beau livre d’images et à dater de ce moment féerique, il alla de
samovar en autels dédiés aux moineaux où il fit ses dévotions. Il se promena
sur la Perspective Nevski, but du thé parfumé en charmante compagnie et composa
des chansons dans la langue de Pouchkine.
Il ne se souciait pas de revenir
dans son monde gris même s’il avait de nombreux amis. Des paons et des roses
lui offrirent le mot de la fin : sa vie était une offrande céleste et il
devait accomplir les rites jusqu’à l’ultime souffle des nuages où volaient d’immenses
oiseaux blancs.
Il donna ses sabots d’argent à une
jolie fille en fleur et accepta en échange des bottillons fourrés qu’il jura de
garder en ultime souvenir.
Les sabots d’argent lui tenaient
lieu d’enchantement, c’est pourquoi il put revenir dans le cadre traditionnel
de son enfance mais on dit qu’un lutin malicieux grava sur le mur porteur de
son enseigne, deux lumineux sabots d’argent qui brillaient de mille feux au
passage d’un lecteur amoureux de contes slaves.
C’est ainsi que chaque soir, le
libraire enfila d’imaginaires sabots d’argent en songeant à la belle aux
tresses blondes qui l’attendait dans le pays de son cœur !
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