vendredi 11 septembre 2015

Si vous étiez mon édelweiss...





Si vous étiez mon Édelweiss, je serais votre Lys Royal, Belle d’Amour. Vos joues sont veloutées comme cette fleur des cimes qui pousse par miracle dans les rocs enneigés.
Je vous imagine dans une robe de mariée qui vous donnerait l’apparence d’un ange. Je serais le seul à voir vos ailes, si diaphanes que vous serez la seule à pouvoir les utiliser, papillonnant sur mon cœur comme une libellule.
Des éclairs bleutés et filés or surgiraient dans un arrière-plan romanesque que nous pourrions discerner !
Mais que vois-je, Belle d’Amour, vous laissez s’approcher de vous un homme mûr qui ne me ressemble pas et qui vous enlace sans aucune élégance !
Revenez vite vers moi, votre prince qui vous vénère et vous imagine comme une reine inaccessible.
C’est un chamois qui apporta la réponse au prince charmant délaissé : « Fils, oublie cette Belle qui n’a pas su décrypter le contenu de ton âme. À ton bel amour romantique, elle a préféré la sécurité et les écus d’or. Cherche celle qui parviendra à lire la carte du tendre que tu respectes et même si ses joues n’ont pas l’éclat de l’édelweiss, elle sera pour toi incomparable puisqu’elle te sera destinée ».
Le chamois partit en laissant dans son sillage un sentier montagneux que le prince s’empressa de suivre.
L’histoire ne dit pas s’il a conquis la belle de ses jours mais j’ai entendu tintinnabuler les cloches d’or de chèvres immaculées qui servaient de dames d’atour des chamois, rois de la montagne et il se dit qu’une pluie d’édelweiss fit la joie de villageois qui les conservèrent pieusement comme trophées d’amour.

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