mardi 11 juillet 2017

Quand reviennent les roses Acte I Scène III




Quand reviennent les roses
Acte I, scène III
Même décor
Kévin déclame le texte qu'il a composé en esquissant une chorégraphie
Ode à la déesse Flore
Si ton cœur est rempli de haine, ne croise pas la fée de la fontaine, elle te fera cracher des crapauds et des serpents et tout le monde te fuira.
Mais si ton cœur est empli d'amour,cherche la fontaine qui abrite la fée des vertus.
A ceux qui souffrent, qui sont les mal-aimés mais qui sont attentifs aux souffrances d'autrui, elle offre le don magique de laisser échapper perles et roses d'amour à chaque parole prononcée.
Moi, je ne suis qu'un chanteur et je ne peux vous donner qu'un récit fait par une dame aux cheveux gris et qui rêve encore d'un monde toujours beau, toujours fleuri pour que s'effacent les signes maladifs qui lézardent notre terre, aujourd'hui attaquée en sa couronne verte, celle de la déesse Flore aux mille mains d'argent.
Applaudissements de tous
Le gardien du jardin
-Que se passe-t-il ? Ce jeune vous importune ?Ne cherche-t-il pas à vous soutirer de l'argent ? As-tu tes papiers ?
La lectrice
- Ce jeune ne nous importune pas, il nous enchante.S'il n'a pas ses papiers, nous serons deux car je ne les ai pas sur moi. Voyez, je n'ai que mon carnet et un stylo bic pour noter les idées vagabondes qui voguent dans ma tête et j'ai aussi un livre de contes de fées pour me tenir compagnie et me protéger des mauvaises rencontres.
La passante
- Il en va de même pour moi.J'habite à deux pas d'ici et j'aime faire une promenade dans ce jardin qui a inspiré tant de poètes, à commencer par Victor Hugo.Je doute qu'il ait eu des papiers d'identité lorsqu'il se promenait dans les rues de Paris.
Le jardinier
- Quant à moi, je n'ai pas besoin de papiers puisque je suis en tenue de travail, notre uniforme des jardins en quelque sorte.
Kévin
- Merci de votre aide, mes amis ! Je vous rassure : j'ai bien une carte d'identité et je peux la montrer sans souci ; la voici !
Le gardien
- Merci jeune homme : me voilà rassuré. Portez vous bien !
Après le départ du gardien , un ange passe puis le jardinier part à son tour car sa pause a pris fin. Kévin s'assoit sur le banc avec l'assentiment de ces dames.
Jacqueline, la lectrice de polars
- Cet homme a brisé le charme : quel dommage ! Je crois que je me convertis petit à petit à l'univers féerique.
Sophie, l'amoureuse des contes
- J'en suis ravie. Que faisons-nous à présent ?
Un sénateur qui passait par là
- Mesdames, jeune homme, votre place est au sénat ,dans les loges d'honneur. Qu'en dites-vous ?
Jacqueline
- Pardonnez ma franchise, sénateur mais je crains que les séances pleines de tirades soporifiques fassent fuir les fées dont Sophie tâche de nous rapprocher.
Le sénateur
-Une baguette magique serait parfois nécessaire pour que l'harmonie règne dans nos lois.
Sophie
- Lancez une invitation aux fées de notre temps : elles vivent au sein d'associations et tâchent de remédier aux désastres de la vie.
Kévin
- Invitez aussi les enfants. Ils ont toujours des idées pertinentes et vont droit à l'essentiel.
Le sénateur
-Tout cela est fort bien dit et je vais y réfléchir de ce pas. A demain pour un compte-rendu du fruit de ma méditation.
Tous en choeur
A demain !

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