lundi 14 mai 2012

Les Collines de la Lune



Sur les collines bleues où volent de grands oiseaux blancs, des éclosions joyeuses ont lieu, comblant les espaces de verdure de couleurs miraculeuses, pervenches, buissons de roses et d’églantines, berceaux d’iris où nichent les mésanges.
Soudain, dans un grondement fauve arrivent des cavaliers vêtus de noir. Ils saccagent tout sur leur passage en riant comme les démons. Ils disparaissent de l’horizon suivis par des aigles qui ont semé la mort parmi les tourterelles. Ébahie et les jupons souillés, une petite bergère émerge du buisson de groseilliers du Japon où elle s’était cachée. Contrairement à des camarades qui n’ont pas trouvé la bonne cachette, elle a eu la vie sauve et elle pourra rentrer chez elle, la tête haute ; l’infamie ne l’a pas marquée de son fer rouge indélébile. Elle rassemble ses brebis, pleure la mort de son chien et l’enterre au courage, creusant la terre éventrée de ses petits bras.
Après ce déferlement de violence, la verdure ne fut plus jamais au rendez-vous et les paysans apeurés nommèrent cette terre de désolation les Collines de la Lune !

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