jeudi 21 juin 2012

Le Présent du Cavalier


Un grand cavalier venu des halliers de la noire forêt arrive
au galop sur son cheval blanc. Sa moustache argentée
ruisselle de rosée. Il presse sa jument. Cloutés de turquoises
 et d’or, les sabots effleurent la terre. Arrivera-t-il à temps ?

Il vient du pays de la lumière avec, dans sa gibecière, les
cadeaux pour la mariée : quelque chose de bleu, l’azur du
ciel, quelque chose d’ancien, l’accent des ballades
germaniques, quelque chose de nouveau, l’espérance d’un
peuple à qui l’on a enfin rendu la paix.

Le bouquet de la mariée, argent et azur, étincelle dans tes
bras, Élisabeth.

Le cavalier t’a conduite au banc des épousés, puis,
discrètement, après avoir essuyé une larme, est reparti dans
le pays où rêvent les colombes.

1 commentaire:

  1. J'avais écrit ce poème pour le mariage de ma nièce Elisabeth ! Son père était décédé peu avant et j'ai souhaité le faire participer à la noce car c'était un grand cavalier. Lors des mariages, il préparait une calèche pour les mariés et ses chevaux étaient parés avec un soin infini. J'ai utilisé une ballade germanique pour le faire revenir du pays des morts...

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