lundi 14 avril 2014

Le château oublié





Quand le silence est lourd et que meurent les roses, des soleils oubliés jaillissent de ma plume afin de faire renaître les mondes disparus.
Les sources, les étangs où glissent les cygnes parmi les lotus, me donnent la clef des chevaliers ardents qui partaient guerroyer au loin pour que la justice éclate et se fige au nom des divinités celtiques vivaces en ce bel aujourd’hui.
Et voici que surgit le château oublié de la belle endormie avec sa cohorte de servantes, de valets et de l’entourage noble d’une maison où se croisent cuisiniers de charme, maîtres d’armes, philosophes et gens de lettres.
Des tournois de vaillance et de jeux d’esprits s’organisent autour de la princesse qui régente une armée de couturiers, de brodeurs et d’artisans aux doigts d’or.
Un peintre s’ingénie à reproduire l’entourage charmant de la princesse qui se tient modestement sur le côté en jouant de l’éventail.
Des danseurs de flamenco interprètent des figures au rythme des guitares.
Dans une atmosphère féerique le château se fige sur les hauteurs d’une colline et j’apprends qu’une suite m’y est attribuée en ma qualité de conteuse.
C’est avec plaisir que je reçois cette aimable invitation mais souhaite pourtant vivre parmi les jonquilles, les jacinthes et les roses de mon jardin et je cède mon tour à des amis conteurs qui fourmillent autour de moi.
J’offre mon stylo or à celui qui voudra se rendre dans le château oublié où ne l’oubliez pas, se tient la plus belle des princesses ! 

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