lundi 19 novembre 2018

La belle Mathilde


La belle Mathilde
Penchée sur son ouvrage où couraient des fils d’or, la belle Mathilde fut soudain éblouie par des reflets lumineux. Elle ferma les yeux et lorsqu’elle les rouvrit, ce fut pour découvrir une fée malicieuse qui jouait à la marelle sur le dessus de lit qu’elle brodait de pivoines, de roses, d’églantines et de mésanges.
« Bonjour lui dit la fée, on me nomme Mutine et j’adore les facéties. Ne crains rien, je ne te veux aucun mal, bien au contraire ! Je souhaite t’aider. Avec mes amies, nous aurons tôt fait de terminer ton ouvrage. Va à la ville et cherche toi des amis car il n’est pas bon, pour une jeune fille, de vivre dans l’isolement ».
Mathilde mit un fichu de laine sur ses épaules et s’en fut, d’un pas dansant, au bourg où elle rencontra des amis de son âge :ils s’assirent sur un muret qui bordait la rivière et lorsque le prince Edouard fit son entrée, à cheval, dans la ville qui lui était dédiée, il n’eut d’yeux que pour la belle Mathilde.
Il descendit de sa monture et s’avança vers elle, un sourire enchanteur aux lèvres, l’emmena au bord de la rivière où ils se dirent mille riens, comme tous les jeunes gens de leur âge.
Ce fut le début d’une belle idylle et à dater de ce jour, la fée Mutine arbora les ciseaux d’or de la reine des brodeuses et elle conduisit l’escadron de jeunes fées pour constituer le plus beau des trousseaux, destiné à la belle Mathilde et au prince Edouard, pour des noces somptueuses.

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