vendredi 24 octobre 2025

L'homme qui venait de nulle part

 






Lorsqu’il arriva à Ermenonville, Philibert, avec ses vêtements de lin bruni et ses mocassins en écorce de bouleau, sembla sorti du bois mystérieux des légendes celtiques.

Son prénom aux consonances germaniques paracheva cette impression d’étrangeté.

Il se joignit à la fête qui avait lieu ce jour là et sortit de sa poche de belles pièces d’or qui lui ouvrirent le cœur de personnes prêtes à adopter celui qui venait la bourse pleine.

Il paya son écot et prit place à la table où rougeoyait le vin en carafe.

Cochons de lait farcis, chaud-froid de volaille, feuilletés d’escargots en sauce persillée, cuisses de grenouilles, jardinières de légumes et salades enrichies de dés de fromage, d’olives, de pistaches, de noisettes et de cubes de viande froide circulèrent pour le choix de préparations sublimées.

Chacun nota que Philibert aimait ces plats venus du fond des âges et s’en félicita.

Gelées de fruits, gâteaux de semoule, cakes et pièces montées furent servis prestement pour laisser la place aux traditionnelles festivités.

Philibert invita une toute jeune fille aux longs cheveux décorés de fleurs et tous deux interprétèrent une mazurka pleine de charme.

Diane s’abandonnait d’autant plus volontiers dans les bras de son cavalier qu’elle avait espéré cette invitation.

Philibert était doux, réservé et modeste en dépit de sa beauté.

La danse achevée, Philibert reconduisit sa cavalière à sa place mais Diane lui fit comprendre qu’elle souhaitait rester en sa compagnie.

Galamment, il lui proposa de faire quelques pas au bord de l’étang et ils s’éloignèrent, heureux de vivre ensemble des moments de paix et de bonheur.

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