Endormi dans son nuage de prédilection, bleu comme ses yeux et douillet à la manière des cygnes qu’il aimait voir évoluer en compagnie de Laura, Johnny s’éveilla en entendant une voix ferme et douce lui dire : « Chante, Johnny, chante » !
Il chercha sa guitare du regard et elle lui apparut, portée par un chérubin affecté à son service, il l’empoigna et obéissant à la demande des anges, il se mit à chanter un air inconnu et charmant, une sorte de balade irlandaise avec des ouvertures dignes du Lac de Connemara.
Quel air merveilleux se dit-il ! Il y a là de de quoi charmer le monstre du Loch Ness. Il faudra que j’en parle à Sylvie, elle aime tant les rivières et les lacs !
Puis il se souvint que Laeticia était sa dernière épouse alors il pleura sa jeunesse enfuie et ses larmes devinrent des ballons qui se réunirent en gigantesques bouquets destinés à ses fans, ses amis, sa famille de scène.
Et nous, les amis, nous les recevons avec bonheur et nous écoutons avec ferveur la dernière chanson de Johnny, née de son ardeur renaissante, au cœur de son nuage, pour que perdure sa légende !
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