jeudi 22 février 2024

La rose miraculeuse

 

Décidés à rester sur leur garde, le chevalier et son écuyer redoublèrent de prudence sur la route de l’orient.

Escortés par des oiseaux, ils se sentaient protégés par une force miraculeuse et lorsqu’ils aperçurent au loin une rose à taille humaine, ils n’en furent guère surpris.

En s’approchant de l’apparition, ils purent la détailler : c’était une femme-fleur dont la beauté était sans égale.

« Noble dame, j’admire votre incomparable beauté et je vous demande, à genoux, l’autorisation de vous aimer » prononça Gwendal, une main sur le cœur.

Le femme-fleur sourit puis elle invita le prince et son serviteur à pénétrer dans sa demeure.

C’était une jolie maison entourée d’hortensias. Ils entrèrent à sa suite et découvrirent un local charmant où tout semblait avoir été étudié pour connaître le bonheur.

La femme-fleur utilisa une clochette d’argent et commanda un souper à base de végétaux : bouillon aux algues, salade de pousses printanières, gâteau de tubéreuses à la crème et une magnifique pièce montée ornée de roses en sucre et de violettes.

Nos deux voyageurs mangèrent avec appétit, burent modérément et écoutèrent un troubadour qui chanta la romance de Tristan et Yseult avec infiniment de poésie.

Cet intermède musical dénoua les langues et chacun se mit à parler à cœur ouvert.

Leur hôtesse se prénommait Angélique et elle leur confia que cette soirée resterait dans sa mémoire comme un moment privilégié.

Bertrand parla peu car il était conscient de la modestie de son statut et Gwendal livra une partie de sa vie, notamment sa venue à la cour après un passage dans un buisson de roses.

Angélique trouva cette venue au monde de la chevalerie tout à fait remarquable et promit d’aider les deux voyageurs à trouver la rose sublime qu’ils recherchaient.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire