mardi 20 mars 2012

À Jean-Charles de Castelbajac


Jean-Charles de Castelbajac se promène la nuit dans les rues de Paris et esquisse des anges à la craie blanche sur les espaces gris de lieux abandonnés et voués peut-être au crime ou du moins à la misère.
 Il se fait parfois interrompre par la Maréchaussée qui le harangue ainsi : « Où allons-nous, Monsieur, si des personnes de votre acabit donnent le mauvais exemple ? » faisant référence sans doute aux tags.
Le mauvais exemple ! Ne faudrait-il pas que toute personne, en France, sachant dessiner – ce n’est hélas ! pas mon cas – crayonne des anges pour éradiquer la méchanceté ambiante et la haine de l’autre parce qu’il a un nom aux consonances d’au-delà de l’hexagone et de l’outre-mer ou que son teint ne correspond pas aux critères de bon aloi développés sur un tissu de fiel ?
Craie en poche pour les dessinateurs ou crayon en main pour les poètes, romanciers ou essayistes, pensons, rêvons à ces anges qui devraient illuminer la ville de Paris.
Quant à Jean-Charles de Castelbajac, j’attends de lui qu’il crée une robe d’ange qui pourrait être déclinée dans le prêt à porter pour celles qui n’ont pas les moyens de s’offrir une robe Haute Couture. Ainsi vêtues, les belles de Paris et d’ailleurs proclameraient leur adhésion à un message d’Amour et d’Espérance. Que les Anges chassent les Démons, voilà le message de Jean-Charles de Castelbajac et je reçois ce message d’un homme qui porte un grand nom de France comme une incitation au rêve, à l’idéal et à une modernité réelle puisqu’elle tourne le dos aux aphorismes mensongers qui ont conduit le monde, du moins un certain monde auquel nous appartenons, à la crise et au  déclin.

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