dimanche 14 avril 2013

Chanson de fleurs



       


Où t'en vas-tu, fillette, avec tes pinceaux d'argent ? Je veux peindre la lune avec des œillets blancs. Mais Pierrot descendit de l'astre en un jet de lilas, de roses et de tourterelles pour offrir à l'enfant la plume des poètes.
Soit, dit Marielle, j'écrirai donc avec des mots à l'encre de chine et voguerai sur les parchemins éternels des paradis perdus ou oubliés.
Ne sois pas triste, petite, lui dit Alfred de Musset, le chantre des poètes, tu y gagneras l'éternel amour que tous cherchent sans jamais le trouver. Et tu rencontreras peut-être sur ta route un génie inspiré, un Victor Hugo ou un Charles Baudelaire qui sèmeront en chemin des diamants épars dont tu feras des joyaux.
Je ne veux pas être tributaire d'un homme, quel que soit son talent, dit la fougueuse enfant et elle jeta au loin l'écritoire et les plumes puis elle esquissa frénétiquement sur la toile des bouquets de fleurs qui ô miracle ! se mirent à chanter !

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