Bonjour,
ma beauté, mon amour, le rêve se poursuit et je me pelotonne dans tes bras.
Ma tête est si légère et si lourde est mon âme, pleine de souvenirs que j'extrais un à un des tiroirs d'un bonheur-du-jour.
Ma tête est si légère et si lourde est mon âme, pleine de souvenirs que j'extrais un à un des tiroirs d'un bonheur-du-jour.
Le
brise-bise s'agite sous l'action de l'oiseau porte-bonheur. J'ouvre la fenêtre
et l'oiseau bleu se perche sur mon épaule, me soufflant des vers immortels:
"Sous l'eau du songe qui s’'élève,
Mon âme a peur, mon âme a peur !
Et la lune luit dans mon cœur
Plongé dans les sources du rêve."
Maurice Maeterlinck est le poète
dont je suis si proche que j'ai l'impression de renaître des sources de sa
Muse.
J'oublie le décor oriental qui est
le mien aujourd'hui et je me promène , en rêve, sur les berges d'un canal de l'
Escaut tant il est vrai que l'on souhaite toujours ce qui nous a été donné et
repris.
Mon bien-aimé s'approche de moi et
m'enlace tendrement, me redonnant la vigueur de mes vingt ans, enfouie sous des
strates grises aux reflets argentés.
Bonjour, mon amour, dis-je à mon
tour et je jette aux oubliettes les soucis qui plissent mon front.
"il régnait un parfum de
grillons et de menthe", " c'est un rêve et je valse à l'entour des
grands chênes", ces vers tournoient et se matérialisent en un caftan de
satin blanc brodé de paons et de mésanges sur un semis de roses, miroir de mon
âme.
"Adieu ma mie, adieu mon
cœur", ces mots, je redoute de les entendre un jour alors je redouble
d'attentions tendres et je concrétise tes vœux en plongeant dans ton intense regard
de prince adorateur d'une femme qui se dérobe et s'offre tout à la fois, selon
le code de l'amour courtois.
Pourquoi toutes ces références au
Moyen- Age me demandera-t-on ?mais tout simplement parce que c'est le siècle
des découvertes de l'amour véritable, forgé par les nuages sur la route des
pèlerins, au croisement des chevaliers revenus d’Orient, couverts de blessures
ardentes et de cicatrices que seules les femmes pouvaient guérir.
Alors je veux que tu sois tout à la fois mon
chevalier blessé et mon poète d'amour et j'effleurerai tes paupières qui se
referment sur les mondes que tu protèges, mon éternel amant !
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