samedi 2 décembre 2023

Au coeur de la tempête

 

 


Alors que des pétales de cerisiers annonçaient la proximité d’une île enchanteresse, une tempête se déchaîna, formant un entonnoir qui fit voler le navire royal comme une coquille de noix.

Dom Louis avait pris pour compagnon Gauthier du Plantier, un barde breton. Le barde joua à la harpe un air sacré qui provenait de Brocéliande.

La tornade disparut, un arc-en-ciel se déploya dans le ciel et l’on vit revenir des pétales de cerisiers que Liseron,  la nourrice de la princesse, à bord également, recueillit pour en faire une parure destinée à la célébration du retour de son enfant.

L’homme de vigie signala que l’île était en vue. On descendit les voiles et une chaloupe fut mise à flot pour la reconnaissance des lieux.

Une nuée d’oiseaux accueillit les visiteurs, preuve ailée qui témoignait de l’hospitalité probable de cette terre.

La plage était jonchée de coquillages qu’ils ramassèrent pour que leur cuisinier Ludwig en fasse un repas délicieux.

Un petit bois d’essences exotiques s’offrait à eux. Un groupe s’y engagea tandis que d’autres participants à l’expédition restaient proches du rivage, de crainte que la chaloupe ne leur fût subtilisée par des êtres malveillants.

En tête du groupe d’explorateurs Dom Louis ouvrait la marche et ce qu’il vit le conforta dans son estimation de terre hospitalière.

Une source jaillissait près d’un bassin taillé dans la roche. On remplit les gourdes de cette eau de source fraîche à souhait.

Gauthier s’assit sur le rebord de la fontaine naturelle et entonna un chant sacré à la gloire des lieux.

Une fée leur apparut et de sa voix mélodieuse remercia  de leur présence les émissaires d’un royaume où vivait une princesse aux yeux d’azur.

« Nous sommes précisément à sa recherche » dit Dom Louis ce à quoi son interlocutrice répondit qu’en réalité la princesse n’avait jamais quitté son royaume.

Pour ne pas froisser la divine créature, Dom Louis s’inclina et remercia la fée de ses précieuses informations.

Pensant à juste titre qu’ils n’en apprendraient pas davantage, ils regagnèrent la plage.

Ludwig avait cuisiné les coquillages en les accommodant de fruits cueillis aux alentours. Un feu de bois avait été prestement réalisé pour la cuisson des mollusques.

Chacun s’en régala et l’on emporta le surplus pour que les voyageurs demeurés à bord du voilier goûtent ces merveilles gastronomiques.

Dom Louis commanda le retour au royaume.

«  Une fée nous a assurés qu’elle  y était toujours  et nous n’avons aucun doute sur la parole féérique » dit-il en guise d’explication.

De retour dans leur royaume, les aventuriers d’un soir se glissèrent dans leur lit afin de retrouver la forme nécessaire à de nouvelles investigations.

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