mercredi 27 novembre 2024

Chant d'amour cajun

 




«  Vole, ma plume, sur le parchemin filé or de ma vie. Je suis revenue en Acadie, la terre de mes ancêtres et je m’y trouve si bien que je crois être venue au monde dans un gigantesque coquillage nacré. Le bayou m’a ensorcelée et j’ai trempé ma plume dans l’eau sacrée du delta du Mississippi.

Proche de Tom Sawyer, j’erre sur les rives du fleuve et je chante, cheveux au vent, l’éternel amour de cette terre nommée Louisiane en hommage au Roi Soleil Louis XIV.

Les racines de notre Histoire plongent dans les eaux riches du bayou et sur la terre sucrière frappée par le rythme de Louis Armstrong. What a wonderful world et la reprise de La vie en rose aident ma plume à trouver les mots qui chantent ».

Cette introduction lyrique rédigée, Lilwenn multiplia les promenades, noua des liens amicaux avec des personnes de tout âge et de tout milieu.

Un jour, elle se décida à préparer une fête.

Le menu, à base d’écrevisses, d’un bouillon des poissons frais du bayou, des petits pâtés de viande à la créole et de pâtisseries aux noix de pécan plairait à tous.

Un orchestre reprendrait les airs célèbres de l’enfant du pays, Louis Armstrong.

Pour honorer la terre natale de sa mère, Gwendoline de Coëtlogon, elle invita un bagad pour mettre la Bretagne sur le piédestal qu’elle méritait.

Une troupe de danseurs costumés fut également engagée.

La soirée fut mémorable. Bretons et habitants de la terre offerte à son Roi par Cavelier de la Salle furent invités à parts égales.

Une petite fille lut un compliment écrit en hommage à cet explorateur de charme et de courage.

Old Man River fut ensuite chanté car le cœur de la Louisiane n’était autre que le Mississippi.

Au cours de cette fête réussie, Lilwenn fit la connaissance d’un jeune écrivain, Louis de Ménilmontant, son nom de plume.

Ils s’isolèrent dans le jardin pour parler sans témoin et se découvrirent de nombreux points communs.

Ils promirent de garder le contact et Lilwenn regagna rapidement le lieu de la fête dont elle était à la fois l’hôtesse et la reine.

 

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