En longeant la falaise d’Étretat, j’ai failli être renversée par la calèche du Prince Amour.
Je l’ai reconnu à ses yeux de braise et à ses longues mains fines, habiles à l’effeuillage des roses flexibles.
Ses lèvres ont murmuré des mots d’amour, les paroles gelées que je croyais mortes à jamais et j’ai souri au vent léger qui m’a emmenée dans un tourbillon de fleurs sauvages.
Des bouquets de fleurs peintes à la main ont inondé mon quotidien et je me suis remise à espérer, à croire à ton retour, mon amour, toi qui m’as quittée contre ton gré il y a tant d’années à présent.
La calèche du Prince Amour est repartie sur les chemins du rêve, me laissant meurtrie et heureuse d’avoir senti, l’espace d’une minute, les effluves passionnés de la jeunesse.
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