En arrivant dans l’hacienda où elle était née, Lilwenn eut l’impression d’avoir retrouvé un royaume perdu, celui de sa petite enfance et le joyau qui avait rendu à sa mère le goût de vivre.
Marin et Soizic la mirent tout de suite à l’aise en lui disant que cette demeure et les terres cultivées du domaine étaient toujours en sa possession.
« Votre mère nous a légué ce trésor mais nous avons établi une donation en votre faveur. L’acte notarié est à votre nom désormais. Nous resterons ici pour vous servir, comme nous l’avons fait pour votre mère et cela suffit à notre bonheur ».
Ces paroles émurent la jeune fille.
Par la suite, Lilwenn apprécia les plats régionaux, écrevisses, gombo et surtout le célèbre Jambalaya, délicieux à souhait.
Elle apprit à cuisiner ces plats, pensant à des réunions futures auprès d’amis, un plat maison étant la valeur sûre qui scellait les sentiments.
Elle fut bientôt de première force à la confection du pain perdu, des beignets et de la tarte cajun aux noix de pécan.
Prête à toute éventuelle réception, Lilwenn se tourna vers la culture de ce merveilleux état.
Elle apprit le créole et s’intéressa à la langue écrite dont elle maîtrisa rapidement la lecture et l’écriture.
Elle entreprit de petits voyages d’étude dans les environs, se familiarisa avec le fabuleux bayou. Elle prit beaucoup de notes, dessina, écouta le parler chantant des riverains et des pêcheurs et se régala de plats préparés par des hôtes de fortune.
Elle fit son ordinaire de crevettes et d’écrevisses pêchées par des locaux qui ne craignaient pas d’affronter les moustiques pour ramener des trésors marins.
Lilwenn prit le chemin du retour avec une cargaison congelée de délices gourmands.
Heureuse de procurer des plats d’appoint utiles en cuisine, elle se tourna résolument vers l’écriture et se lança dans la confection d’un roman qui était en fait un hymne à l’amour de sa terre natale.
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