mercredi 4 avril 2012

La fleuriste des Lumières de la Ville



Dans son fourreau de soie couleur lilas, la fleuriste orne de camélias, d’orchidées ou d’œillets rouges la boutonnière des dandies qui se pavanent sur les trottoirs, arborant des chevalières en or, des gourmettes et des colliers à mailles torsadées.
Puis vient un jeune homme pauvre, la fleuriste hésite mais son bon cœur la somme d’orner la veste élimée de cet étudiant au sourire céleste. Elle choisit une rose rouge et lui assure qu’il n’aura pas à la payer.
« C’est un cadeau ! » dit-elle en rougissant et elle savoure ce moment car le jeune étudiant ne la regarde pas comme font les hommes, à l’ordinaire, semblant la jauger et lui attribuer un prix.
Les jours suivants, elle espère le retour du jeune étudiant mais il ne revient pas.
Il pleut sur son fourreau lilas, elle cherche un abri et c’est alors qu’il apparaît, dans une tenue de rêve, il l’emmène galamment dans un limousine après avoir jeté un manteau d’hermine sur son corps transi.
« Je t’emmène, ma princesse lui dit-il à l’oreille. J’ai voulu te mettre à l’épreuve mais puisque tu m’as aimé pauvre et misérable, tu m’aimeras aussi milliardaire ».
Il donne au chauffeur l’ordre de démarrer et ils partent pour une destination bien connue des amants, celle du royaume bleu où rêvent les oliviers.

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