dimanche 29 avril 2012

Ne ternissez pas l’image de Flambeau !


C’est à Boulogne-sur-Mer, à l’âge de huit ans que je pris de plein fouet la vive émotion du théâtre avec la pièce célèbre d’Edmond Rostand, L’Aiglon.
Il s’agissait en fait de la représentation ultime de la pièce et mon père qui avait toutes les audaces, demanda l’autorisation d’y assister avec ma mère et moi. Le responsable hésita à cause de mon jeune âge mais mon père fut formel : « Elle sera très sage ! » et effectivement on n’eut pas à rougir de mon comportement. Certes, la pièce m’échappait par instants car l’intrigue était complexe mais soudain il y eut, pour moi, un moment de grâce, l’arrivée sur scène de Flambeau, le grognard qui veillait dans l’ombre sur le fils de Napoléon 1er surnommé L’Aiglon.
La tirade de Flambeau est restée gravée dans ma mémoire alors imaginez mon exaspération face à la récupération de politiciens des premiers mots du génial soldat : « Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grades, … »
De grâce, ne ternissez pas l’image de Flambeau, ne prononcez plus ces paroles funestes en les détournant de leur sens !
Flambeau avait fait partie de toutes les batailles de l’Empereur ! Qu’il repose en paix dans le répertoire du théâtre !

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