mercredi 27 juin 2018

La victoire en chantant


 La victoire en chantant
Sur un air de mazurka, le prince de la Vézère se faufila sous la courtepointe de la princesse Eglantine qu’il rêvait de voir régner à ses côtés, dans sa grotte aménagée en palais.
Il retint son souffle pour ne pas réveiller la belle endormie et tâcha de lui envoyer des rêves où il apparaîtrait dans toute sa gloire puis il finit par s’endormir.
Au réveil, ils partageaient un lit floral dans ce palais fluvial, près de la belle rivière argentée où se baignaient naïades et poissons aux écailles d’or.
La princesse Eglantine fut très étonnée d’avoir été enlevée dans son sommeil mais le prince de la Vézère était si beau, dépassant même ses rêves les plus fous, qu’elle manifesta une courte bouderie de bon ton puis elle se laissa choyer par de jolies fées qui lui apportèrent un petit déjeuner savoureux et floral. Enfin on l’aida à revêtir une tenue de rêve où primait la dentelle sur un tissu agréable à porter, souple et frais.
Couronnée de fleurs, elle était la plus belle des princesses et c’est alors que le prince, en tenue d’apparat, lui adressa une demande en mariage en bonne et due forme.
Eglantine lui donna bien volontiers sa main à baiser et le prince profita de ce moment intime pour sceller l’union d’un anneau d’or serti des plus belles pierres de sa rivière qui coulait en frémissant sur des galets encore poudrés d’or.
On prépara des fêtes magnifiques où les barques fleuries abondaient, transportant des  passagers joliment vêtus.
Des chants fusaient de partout, glorifiant la beauté des rivières, de Schubert aux mélodies populaires et les divinités fluviales manifestaient leur joie en accomplissant d’improbables acrobaties.
Ce furent des journées enchantées puis chacun se fit discret pour laisser au couple princier l’intimité nécessaire à la conception d’un bel enfant qui porterait un jour la couronne de la rivière aux reflets d’argent.

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