vendredi 22 juin 2018

Nuit Celtique



Jamais Yvan n’avait joué avec autant de ferveur. Cette fois, il n’était plus le génial arrangeur du Maestro, il était lui-même et il sentait monter des profondeurs de son âme, les prodiges celtiques qui puisaient leur force dans la nuit des temps.
Nolwenn Leroy, Alan Stivell, Soldat Louis, Greg Slap à l’harmonica magique, se succédèrent sur la scène, drapée d’une étoffe où éclatait le Triskèle.
Des danseurs grimés en korrigans et en lutins de Brocéliande improvisèrent des séquences rythmées et charmantes.
Puis ce furent des danseurs étoiles qui interprétèrent un ballet où l’on reconnaissait la fée Morgane, la fée Viviane et l’enchanteur Merlin.
Mais chacun attendait l’apparition du boss, celui pour qui on avait préparé toute cette mise en scène.
Apparaîtrait-il comme le Commandeur, drapé de noir et masqué, à la manière du personnage d’opéra, révélé dans Amadeus ?
Non, ce n’était pas son style, il n’aimait pas faire peur, un peu mais pas trop, juste une touche de Pénitencier ou de Noir c’est Noir !
Et c’est alors qu’il surgit, tel qu’on ne l’avait encore jamais vu, il incarna Le Roi Arthur, celui qui envoyait les chevaliers de La Table Ronde à la recherche du Graal .
Yvan quitta son clavier, mit un genou en terre tandis que Nolwenn entonnait des chansons bretonnes en écho à Marie, Laura et Requiem pour un Fou.
Alan Stivell joua de la harpe celtique avec passion et les vagues de l’océan déferlèrent en murmurant des chants éternels à la gloire de Johnny, le rocker au grand cœur qui avait fait vibrer des milliers de personnes en mal d’amour.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire