mardi 28 septembre 2021

" L'homme qui marche"

 « L’homme qui marche », la magnifique sculpture d’Alberto Giacometti qui a inspiré le poète surréaliste André Breton, correspond tout à fait à ta manière d’être, Bernard, tant tu débordais d’énergie et de dynamisme.

Je n’avais aucune peine à te reconnaître, enfant, parmi les écoliers de ton âge sur des photos de classe car tu avais une telle manière de croiser les bras avec fermeté et assurance que je t’identifiais à coup sûr.

Ton élégance naturelle rendait le modeste sarrau porté à l’époque digne de figurer dans la panoplie du Petit Lord Fauntleroy, le best-seller qui me fit tant frémir et rêver dans mon enfance studieuse.

En classe, tu étais imbattable en calcul mental, grammaire, conjugaison, problèmes subtils de mathématiques mais ton point noir résidait dans l’exercice de rédaction qui était, par contre, mon point fort.

C’est pourquoi notre rencontre fut la fusion de la glace et du feu et que tu favorisas toujours mes travaux d’écriture, se les appropriant en les magnifiant sur le clavier.

Des livres entiers purent ainsi être présentés à une maison d’édition et c’est à ton aide précieuse que je dois ces parutions.

La photographie ci-jointe a été prise par ton camarade Louis Dantec, lors d’une rencontre dans notre cité de Labastide d’Armagnac des anciens de la 70 ème compagnie basée à Médéa, à laquelle vous aviez appartenu, dans les transmissions.

Qui aurait pu penser, ce jour-là, que tu arpentais la chapelle de Notre Dame des Cyclistes où l’on t’a rendu un dernier hommage lors de ton départ vers d’autres cieux ?

« L’homme qui marche » est enfin rendu au calme éternel d’un au-delà que je souhaite, à ton image, bon et sincère.  

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