mardi 7 février 2012

Blanchefleur



La belle Blanchefleur, sur son blanc palefroi, chevauche dans les prairies et sourit aux hirondelles qui volent autour d’elle et lui servent d’ombrelle, s’inscrivant dans la mouvance solaire en forme de cortège.
Des chevaliers tentent de s’emparer de sa personne mais Blanchefleur s’isole dans une bulle turquoise qui la met hors de portée des mains gantées de cuir des prédateurs.
Son cheval déploie ses ailes et nouveau Pégase emmène sa princesse dans le ciel des Poètes occupés à jouter comme dans les cours royales au temps de l’amour courtois.
Lais, rondeaux, ballades, sonnets se succèdent au rythme de la musique des mots. Des noms sont scandés, ceux des villes mythiques, Florence, Rome, Constantinople, Toulouse, Albi et Chartres, ceux des belles de toujours, Hélène, Béatrice, Héloïse, Blanchefleur et Yseult, ceux des royaumes où vivent les poètes et suit alors une litanie de noms, allant de la France au Burundi en passant par les royaumes oubliés enfouis sous les sables du Temps.
Heureuse d’avoir été citée, Blanchefleur se lève et entre dans l’arène pour chanter, de sa belle voix de soprano, un hymne à la Poésie. Le chœur des anges l’accompagne et c’est dans cette ambiance céleste que la belle Blanchefleur se pare des nuages comme d’un manteau royal et peut redescendre dans le monde quotidien sur son cheval ailé. C’est avec bonheur qu’elle retrouve son cortège d’hirondelle, trait d’union entre la terre et le ciel !

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