vendredi 17 février 2012

Les Ailes du Vent



Sur les ailes du vent, j’ai rencontré l’Amour, de soie et de velours vêtu, les yeux protégés par un loup vénitien, coiffé d’une tiare baroque ornée de cabochons de verre qui diffusent la lumière, arc et carquois en bandoulière.
Sur les ailes du vent, j’ai écrit un hommage à l’Amour, versifié et codé, réinventant le rêve, les images subliminales et le goût des petits plaisirs qu’offre la vie en permanence, comme le lever et le coucher du soleil, cadeaux permanents de la Nature.
Sur les ailes du vent, je me suis cherchée et perdue et j’ai songé à mes amours, leur redonnant lustre, harmonie et sourire.
Sur les ailes du vent, j’ai dispersé toutes les fleurs qui m’ont ouvert la voie des songes, du myosotis au lilas en passant par les lys et les roses persanes et j’ai offert mon soutien à toutes les brodeuses de l’univers qui ont recréé ces merveilles d’un jour ou de quelques semaines.
Sur les ailes du vent, j’ai enfin accepté de fermer les yeux pour me laisser entraîner dans le tourbillon parfumé de mes livres de contes et de poèmes et j’y ai retrouvé, avec le paradis de mon enfance, l’amour de ce que l’on croit perdu mais que l’on retrouve grâce aux cailloux blancs du Petit Poucet, le carrosse d’or de Cendrillon ou la longue nuit de la Belle au Bois Dormant. Comme le poète Paul Fort, j’ai voulu chanter « le petit cheval dans le mauvais temps » ou chercher dans le pré le bonheur « le bonheur est dans le pré, cours y vite, cours y vite, le bonheur est dans le pré, cours y vite, il va filer ».
Sur les ailes du vent… hélas ! je suis retombée sur terre et j’ai écrit le récit de ce voyage, ô combien fantaisiste et salutaire car sans les ailes du vent, point de semailles réussies, point d’éclosion champêtre, point de rêve à la hauteur de nos aspirations tournées vers les ailleurs célestes dont nous sommes tous les miroirs.   

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