Dans
sa balancelle florale, la princesse Mimosa lit et écrit des poèmes d’amour. Ils
lui viennent spontanément par vagues parfumées et ces fragrances merveilleuses
lui font tourner la tête.
Elle
l’imagine avec tant de force et d’émotion, son beau prince aux yeux d’orient,
aux cheveux noirs et au torse nimbé de nacre irisé qu’il surgit à ses côtés et
l’enlace fougueusement tandis que s’envolent livres, poèmes et écritoire.
Moi
qui passais par-là, désœuvrée et désenchantée, j’ai ramassé ces précieux objets
et je les ai emmenés dans mon pavillon d’amour, près des oiseaux et j’ai repris
la plume pour raconter par le menu les aventures de la princesse Mimosa à qui
je prête intelligence et courage d’aimer à perdre la raison.
Consumée
par cet amour torride, la princesse Mimosa a décidé de tout quitter, ses
richesses, son palais pour suivre le bel inconnu à la cape de rêve mais alors
qu’elle s’apprêtait à le suivre au bout du monde, il s’est dissous dans un
nuage bleuté, laissant la princesse à sa balancelle et ses rêves d’amour fou
que les oiseaux transmettent aux jeunes filles isolées, éprises d’idéal et de
grand ciel bleu où vogue l’écume des passions oubliées et chantées au fil du
temps.
La complainte de la
princesse Mimosa s’y joint et devient un opéra de l’amour éternel.
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