Dans
un palais lointain érigé près d’une oasis aux eaux limpides, naquit une jolie
petite princesse aux joues roses et à la peau si veloutée que l’on croyait
effleurer des pétales de jasmin sous la caresse du doigt.
Tenant
compte de ces extraordinaires qualités, sa mère la nomma Rose-Jasmin.
En
grandissant, la petite princesse resta fidèle à la quintessence florale de ses
origines. Quelque peu espiègle et vive, elle aimait beaucoup l’atmosphère des
cuisines, admirant l’adresse des femmes qui pétrissaient la pâte à pain,
réalisant parfois des croissants aux amandes, des gâteaux au miel et
d’élégantes cornes de gazelle. La viande et les légumes cuisaient dans les
bassines en cuivre tandis que la semoule, éparpillée sur un drap, gonflait sous
l’action d’une eau salée avant de terminer une cuisson dans le haut du
couscoussier après avoir été savamment beurrée.
Les
pigeons aux amandes servis en pastillas l’enchantaient.
Or
un jour, alors que toutes les cuisinières du palais s’adonnaient à l’élaboration
de plats raffinés, ajoutant des entremets à la rose à la gamme des desserts
habituels, la princesse disparut.
On
eut beau l’appeler, personne ne répondit. En fait, Rose-Jasmin avait été
enlevée par un cavalier vêtu de noir alors qu’elle cueillait quelques fleurs au
bord de l’eau.
Le
cavalier chevaucha longtemps avec la princesse couverte d’un burnous de laine
en croupe.
Ils
arrivèrent à une forteresse sombre qui séparait la lande sauvage d’une forêt
d’épineux en arrière-plan.
Le
cavalier porta la princesse endormie dans une chambre gothique où dominait le
noir et appela une servante pour qu’elle guette son réveil.
En
ouvrant les yeux, Rose-Jasmin crut qu’elle avait été plongée dans un mauvais
rêve mais hélas ! il n’en était rien. La servante avait un visage avenant,
ce qu’elle interpréta comme le signe solaire de son paradis perdu. Ellen la
conduisit dans une salle de bains convenable et l’aida à prendre un bain
parfumé. Elle lui offrit une jolie tenue d’intérieur, un kimono où abondaient
cerisiers en fleurs, pivoines et oiseaux exotiques. Elle enfila des babouches
puis Ellen la coiffa avec dextérité. Ensuite elle actionna une cloche d’argent
et le petit déjeuner fut apporté par une jeune paysanne aux tresses blondes.
Potage, œufs pochés, tartines grillées enduites de miel et breuvage odorant, du
lait à la fleur d’oranger lui rappelèrent les bons jours du palais de son
enfance.
Enfin
un homme apparut. C’était le cavalier de la veille. Il avait revêtu un habit de
velours cramoisi qui jurait avec ces vêtements noirs qu’elle lui connaissait.
« Ma
chère Rose-Jasmin, mon enfant, sois la bienvenue dans le château de ton
père ! Tu dois te demander pourquoi tu me vois pour la première fois. Eh
bien, sache qu’un différend m’a opposé à ta mère avant ta naissance. Le bruit
de ta beauté m’est venu jusqu’en ces terres lointaines et j’ai souhaité te
connaître. Tu recevras ici une éducation
soignée, notamment l’étude de la musique, de la poésie et de l’art équestre car
ici on se déplace essentiellement à cheval ».
Après
ces paroles, le maître des lieux tourna les talons et laissa la fillette
pensive.
Quel
dommage que mes parents se soient ainsi opposés, pensait-elle ! Qui pourra
me dire l’objet de leur dispute ? Au palais, on ne m’a jamais parlé de
lui.
Voyant
le joli front de Rose-Jasmin s’assombrir, Ellen proposa une découverte du
château.
Elle
se vêtit d’une robe de velours rose brodée d’oiseaux célestes, chaussa
d’élégantes sandales et jeta un châle de laine sur ses épaules avant de suivre
la dévouée Ellen.
Ce
fut une enfilade de pièces sombres où seules les lueurs de feux allumés dans
les cheminés jetaient des notes lumineuses. Une porte de chêne était condamnée
et lorsque Rose-Jasmin demanda ce qu’il y avait dans la pièce, Ellen répondit
qu’elle l’ignorait !
Ce
détail mis à part, la journée se déroula sans bruit. Le maître des lieux était
parti aux dires des domestiques et il avait recommandé à chacun d’accomplir les
moindres souhaits de sa fille.
Rose-Jasmin
prit ses repas seule dans une salle à manger imposante. Pâtés en croute, blancs
de volailles cuits dans une sauce crémeuse avec un accompagnement de légumes et
enfin gelées de fruits et biscuit léger se succédèrent dans un service parfait.
Le
soir, on servit du potage, des crudités et du fromage qui provenait, lui
dit-on, d’une bergerie située dans la lande.
Les
heures égrenées durant l’intervalle des repas furent charmantes offrant à la
princesse des festivités telles que danses, déclamation de poésies et
acrobaties.
Le
soir, Rose-Jasmin se retira dans sa chambre, revêtit une jolie tenue de nuit
brodée de rose et de jasmin pour lui rappeler qu’elle était bien la maîtresse
des lieux.
La
nuit fut paisible et le lendemain, après le bain, le petit déjeuner et la
coiffure de ses longs cheveux, Ellen lui tendit une tenue d’amazone.
Son
père l’attendait au pied du château avec un magnifique poulain à la robe blonde
et aux yeux de velours.
« Voici
Fils du Vent lui dit le châtelain et il sera ton meilleur ami si tu parviens à
le dompter ».
Rose-Jasmin
effleura l’encolure du Fils du Vent et se sentit immédiatement adoptée.
Par
la suite, elle apprit à monter et devint rapidement une excellente cavalière,
au grand plaisir de son père.
Sa
vie évolua au fil des jours. Elle pensait beaucoup moins aux fleurs et aux
plats gastronomiques du palais et s’accoutumait aux paysages austères de son
nouvel environnement.
Cependant
dans le palais de ses origines, on ne renonçait pas à retrouver la princesse et
chaque piste était explorée avec soin.
Des
peintres firent des portraits et on les porta partout, sans résultat.
Personne
ne se souvenait d’avoir aperçu fugitivement une semblable beauté.
Le
temps passa, la reine mourut et l’on oublia l’héritière. Des conflits naquirent
au sein du palais car des personnages de haut rang prétendaient à la
gouvernance du royaume. Il y eut quelques assassinats mais finalement un jeune
prince d’une branche écartée fut appelé à prendre la pouvoir par un conseil de
sages. Or il se trouvait que ce jeune prince, Célestin, était un ami d’enfance
de Rose-Jasmin. Ils aimaient se cacher au bord de l’eau et jouer comme les
grandes personnes à mille petits riens.
Pressé
de se marier, Célestin répondit qu’il n’épouserait personne d’autre que
Rose-Jasmin car elle vivait en lui depuis leur enfance.
Les
recherches reprirent de plus belle. Comme elles étaient toujours négatives,
Célestin prit la tête d’une escorte et partit à la recherche de l’aimée après
avoir confié la gouvernance du palais à son oncle.
Au
fur et à mesure qu’ils avançaient, ils recueillaient des indices sur
l’enlèvement. Un vieil homme parla d’un voleur d’enfants qui n’en était pas à
son premier coup. Loin de se douter de ces faits, Rose-Jasmin parcourait la
lande fleurie de bruyère sur sa belle jument Fleur de Rêve, dernier cadeau de
celui qu’elle prenait toujours pour son père.
Cependant
un détail ne cessait de l’intriguer, cette porte close dont nul ne savait ce
qu’elle cachait. Un jour, elle osa aborder le sujet avec le maître des lieux
mais elle vit luire dans son regard des éclairs meurtriers de sorte qu’elle
renonça à vouloir en savoir plus, son père ou supposé tel ayant observé un
mutisme total.
Outre
les promenades à cheval, elle s’adonnait à la musiques et pratiquait le chant
et la harpe celtique, instrument en harmonie avec les paysages sauvages de son
royaume. Elle semblait devoir succéder à son père car on la traitait en
châtelaine, à commencer par son maître de lecture et d’écriture.
Un
livre la passionnait tant il s’apparentait à sa propre histoire : Les
Hauts de Hurlevent à un détail près, elle était l’unique enfant du château, du
moins le croyait-elle.
Or
un jour, les énigmes s’estompèrent car le maître des lieux tomba malade. On dut
le déshabiller pour le porter dans son lit.
Une
petite clef en or tomba de son gousset et comme il était inconscient, Rose-Jasmin
la prit, comptant bien la lui rendre lorsque son état de santé se
stabiliserait.
Mais
il n’en fut rien et le maître du château mourut avant d’avoir repris
connaissance.
Rose-Jasmin
prépara des obsèques conformes à son rang et reçut du personnel allégeance et
déférence.
Tout
ayant été réglé, la jeune fille se souvint de la petite clef en or. Le cœur
battant, elle s’approcha de la porte condamnée et l’ouvrit avec précaution.
Une
silhouette fantomatique se précipita à ses pieds. Rose-Jasmin la releva et la
prit dans ses bras puis elle appela à l’aide.
La
fidèle Ellen accourut et les deux femmes transportèrent l’évanescente créature
dans une chambre spacieuse, presque identique à celle de la princesse.
Ellen
convoqua des femmes de chambre, lingères et préposées aux bains et lorsque les
soins furent terminés, on vit émerger une femme à la fragile beauté, une rose
d’automne qui jetait ses derniers feux.
On
lui apporta un repas léger avec une dominante de brioches et de chocolat chaud
mais la jeune femme qui avait dû subir un jeûne forcé pendant la maladie du
maître des lieux et qui, du reste, avait certainement été habituée à manger
peu, le maître étant le seul à s’introduire dans sa chambre de recluse, picora
à la manière d’un oiseau puis
s’endormit dans les bras de Rose-Jasmin qui l’avait délivrée de sa longue nuit.
Les
jours suivants, Rosine, tel était son prénom, reprit des forces et des
couleurs. Ellen jura à sa maîtresse qu’elle ne l’avait jamais vue et pour
cause : le personnel du château était entré au service du Seigneur peu de
jours avant son arrivée et elle avait trouvé étrange qu’aucun serviteur ne soit
resté à son poste. Ils s’étaient tous mystérieusement volatilisés et lorsqu’un
valet osa demander ce qu’il y avait derrière la porte fermée à clef, il fut
chassé sans ménagement de sorte que personne ne posa plus la moindre question.
Rose-Jasmin
avait voulu un petit potager et une volière d’oiseaux divers, pigeons, cailles
ainsi qu’un magnifique poulailler où s’ébattaient poules, coqs, paons et autres
volatiles merveilleux.
Elle
emmena la jeune Rosine voir le potager, ce qui la mit en joie. Comme une
enfant, elle respira l’odeur du laurier, de la verveine et elle s’extasia
devant la rondeur des potirons.
La
jeune maîtresse demanda du potage de potimarron pour les jours suivants tant
Rosine avait semblé en extase face à ces géants de la terre.
Alors
que la jeune recluse retrouvait force et beauté, Rose-Jasmin se livra à une enquête
qui lui semblait essentielle. Après avoir convoqué un peintre à qui elle
commanda le portrait le plus ressemblant de Rosine, elle se mit en devoir d’explorer
des appartements qui étaient toujours fermés à clef du vivant de son maître,
ceux de son supposé père.
L’ensemble
des pièces était agréable mais sans luxe notoire. Une armoire contenait des
vêtements. Il y avait là toutes les tenues du maître des lieux et plus étrange
encore, toutes celles qu’elle avait portées, y compris les vêtements du passé
avec la fameuse cape de laine qui l’avait protégée du froid lors de la
chevauchée qu’elle soupçonnait à présent d’être scélérate.
Cette
hypothèse lui sembla confirmée lorsqu’elle examina le contenu d’une
bibliothèque. Il y avait peu de livres. Par contre une abondance de carnets de
dessins lui sauta aux yeux. Les carnets les plus récents abondaient en
représentations de sa personne, notamment des croquis qui la montraient en
plein sommeil. C’était l’œuvre d’un voyeur ! D’autres carnets étaient
réservés à Rosine ! Elle était venue au château lorsqu’elle était une
charmante enfant. Ensuite elle semblait avoir été aussi gâtée que Rose-Jasmin,
équitation en moins. Les derniers croquis étaient cruels : on voyait une
jeune femme aux grands yeux égarés. Apparemment, elle avait cessé de plaire et
n’était plus qu’une pauvre démente qu’il fallait cacher.
De
nombreux carnets montraient d’autres enfants, toujours des filles et leurs
prénoms avaient la déclinaison de la rose en tous ses états, Rosa, Bouton de
Rose, Lys-Rose et tant d’autres que Rose-Jasmin eut une sorte de vertige.
Elle
replaça les carnets, ne gardant que les siens et ceux de Rosine afin de les lui
confier pour qu’elle retrouve sa famille.
Il
n’y avait aucun doute à ce sujet, elles avaient eu affaire à un voleur d’enfants,
maniaque avec l’obsession des roses et de la beauté !
Avec
l’énergie qui la caractérisait, Rose-Jasmin décida de ne pas ébruiter tous ces
ignobles secrets et présenta à tous les serviteurs du château un visage serein
avec une ombre de mélancolie que tous assimilèrent à la douleur du deuil.
Un
ermite vivait dans la lande. Il était réputé pour sa sagesse c’est pourquoi Rose-Jasmin
lui rendit visite et lui demanda comme un service de rendre la parole à Rosine
et de l’aider à se construire une personnalité.
Rose-Jasmin
et le druide convinrent d’entretiens en tête à tête trois fois par semaine. La
jeune héritière accompagnerait Rosine sous escorte et elle attendrait dans la
clairière de l’ermite que la séance de rééducation ait pris fin pour reprendre
le chemin adverse.
À ce rythme, Rosine
redevint la belle jeune fille qu’elle avait été avant de déplaire à son tyran.
Or,
un soir, alors que tous revenaient au château, l’escorte de Célestin croisa les
jeunes femmes et les soldats en armes qui entouraient la voiture attelée des
précieuses passagères.
Rose-Jasmin
demanda à l’homme de belle prestance qui était le chef de l’escorte de venir
lui donner le motif de la traversée de ses terres. À la vue de Célestin,
elle ressentit un certain trouble et soudain un voile se déchira : elle se
revoyait enfant, courant dans les bosquets des jardins du palais, elle revit sa
mère si aimante, les cuisines où elle adorait mettre la main à la pâte,
façonnant des aumônières à la crème et goûtant les plats de semoule sucrés.
Célestin
se retint de la prendre dans ses bras car elle était bien telle qu’il l’avait
gardée dans son souvenir, l’amour de sa vie, avec une qualité supplémentaire,
une aura quasi royale.
Tout
le monde entra au château et la maîtresse des lieux commanda des mets dignes d’un
prince.
Chacun
s’affaira et en attendant les jeunes gens se réunirent dans un boudoir où on
leur servit des beignets d’acacia et de la limonade. Les soldats prirent leurs
quartiers, heureux des retrouvailles de leur seigneur avec l’élue de son cœur.
Lorsque
le repas fut prêt, on convia des dignitaires de l’escorte et chacun put se
régaler d’agneau farci aux dattes et de tajines de légumes où abondait le
citron confit.
Des
hanaps de vin rouge et de muscat circulèrent ainsi que des bocks de limonade ou
de cervoise blonde. Des desserts variés où dominaient oranges et citrons verts
accompagnant des jattes de crème épaisse et des choux caramélisés plurent
énormément et ces recettes furent applaudies par les convives, à la grande joie
des cuisiniers qui avaient donné le meilleur d’eux-mêmes pour plaire à leur
princesse.
Après
ces festivités, Célestin et les dignitaires furent conduits dans des chambres
confortables tandis que tous les soldats étaient logés dans un pavillon
adjacent.
La
nuit porta ses fruits, déployant des voiles bleus pour Célestin qui se sentait
plus que jamais persuadé que la belle Rose-Jasmin passerait ses jours à ses
côtés.
De
son côté, l’un des dignitaires, et non des moindres avait été charmé par la
diaphane beauté de Rosine.
Les
jours suivants passèrent comme un rêve, les deux couples princiers se détachant
de l’ensemble des guerriers du royaume.
Rosine
avait retrouvé la beauté éclatante de son adolescence et les épreuves
traversées lui avaient donné une grâce auréolée d’une mélancolique splendeur.
Rémy,
le dignitaire amoureux, mit un point d’honneur à accompagner la jeune femme
chez l’ermite et il arriva que ce dernier prononce ces mots : « Ce que
la maltraitance lui a ôté, l’amour le lui a rendu » puis il unit les mains
des jeunes gens à qui il offrit sa bénédiction et un anneau sacré.
De
retour au château, le couple se comporta comme s’ils étaient fiancés, ce qui
causa la joie de tous. Rosine était au comble de sa beauté et elle n’avait plus
rien de la jeune femme égarée, trouvée derrière une porte hermétiquement close.
Rose-Jasmin
passa de longues heures à la cuisine car elle souhaitait mettre la main à l’élaboration
d’un menu de fête et c’est en pétrissant la pâte et en façonnant des roses en
pâte d’amandes qu’elle eut un nouveau flash de son enfance : elle se
revoyait, goûtant les plats des cuisiniers et fabriquant de petits gâteaux
simples nommés langues de chat avec l’aide de sa nourrice. Elle revit, dans la
même séquence, le beau visage de sa mère et contempla avec attendrissement les
parties de cache-cache dans les buissons du parc avec son ami Célestin.
Tout
était clair, lumineux : sa vie était ailleurs. Elle devait renouer avec
son passé et ses origines.
C’est
avec une certaine tendresse qu’elle regarda désormais Célestin, le véritable
trait d’union de son existence puisque le prince avait fini par lui révéler le
décès de la reine, sa mère, et son élévation au rang de prince du royaume.
Les
deux amants se jurèrent fidélité et convinrent qu’ils partiraient après les
noces de Rosine et Rémy.
Un
autre bonheur attendait Rosine. Un comte venu d’un royaume lointain se présenta
au château, revendiquant la paternité de la belle Rosine qui lui avait été
enlevée alors qu’elle jouait dans le parc de son castel. On avait envoyé des
portraits de Rosine dans tous les territoires car Rose-Jasmin était certaine que
la guérison de cette pauvre victime tenait à la dentelle de sa mémoire.
Chacun
reconnut l’autre et le père reconnaissant remercia la princesse d’autant plus
qu’elle déclarait offrir le château à la jeune femme pour le prix de ses
souffrances.
Le
mariage fut magnifique et l’on vit défiler des plats somptueux, de la
mousseline de brochet ou de poulet selon les goûts des invités, des ailes de
volaille en gelée entourées d’œufs mimosas, un agneau rôti à la broche et une
ronde de desserts où alternaient génoises enrobées de ganache, pyramides de
fruits confits et enfin, pour couronner le tout, un magnifique gâteau de
mariage enrichi d’un glaçage royal et orné de dragées et de roses en pâte d’amande,
le tout couronné d’un couple de mariés en sucreries si beau que personne n’osa
le manger.
Après
ces festivités, fidèles à leur promesse, Célestin et sa princesse s’éclipsèrent
à l’aube avec leur escorte et s’en furent vers la voie princière du bonheur.
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