samedi 14 septembre 2019

Les baladins du rêve


Les baladins du rêve
Aurélien et Lucile vécurent des moments enchanteurs à Puymirol. Ils profitèrent de l’excellence du gîte et de la gastronomie de l’ Aubergade et ils baignèrent ainsi dans une ambiance féerique qui décupla leurs facultés réceptives de la création et de la fantaisie.
Lucile se fit faire des costumes somptueux pour interpréter les personnages fabuleux du répertoire de l’opéra et Aurélien se procura des tourterelles afin de mettre au point des numéros de magie poétiques et magistraux.
Parfois ils se rendaient sur la place de la bastide pour s’y produire devant des habitants charmés et éberlués.
Les spectateurs d’un jour les applaudissaient à chaque prestation et de nombreuse personnes se rendirent en ce lieu, espérant les y trouver.
Un jour une personne ressemblant à s’y méprendre à la fée des Lumières en dépit de son déguisement se glissa parmi les badauds.
C’était bien elle en effet car elle avait fini par résoudre l’énigme de la disparition de nos deux fugueurs et s’était téléportée dans cet univers dont elle apprécia la beauté et l’imaginaire taillé dans la pierre.
Lorsque le spectacle fut terminé, elle accosta le couple pour le féliciter de la prestation de qualité dont ils avaient fait montre.
« Chers enfants, je ne vous tiens pas grief de votre fugue car vous avez démontré l’étendue de votre talent dont notre école est à l’origine. C’est la plus belle façon de porter haut les couleurs de notre établissement de charme et j’approuve votre choix de vivre des jours heureux et enchanteurs dans cette magnifique bastide propice au rêve.
Néanmoins je dois vous rappeler votre devoir : vous appartenez à notre école pour avoir été choisis parmi tant de candidats et à ce titre, vous nous devez obéissance.
Je n’aurai pas la cruauté de vous ramener de force dans notre établissement mais je tiens à ce que vous veniez nous rendre visite et que vous participiez à un panel de cours qui vous permettront d’améliorer vos prestations artistiques.
Par ailleurs vous en profiterez pour donner de vos bonnes nouvelles à vos parents car je n’ai pas eu la cruauté de les avertir de votre départ précipité.
Adieu donc chers enfants et à bientôt car je ne doute pas que mes paroles, frappées au coin du bon sens trouvent un écho dans votre cœur ».
La fée disparut non sans avoir lancé aux baladins des pièces d’or et quelques pierreries qui firent l’admiration des spectateurs du jour.
On en fit une légende et lorsque les baladins eurent disparu sans laisser d’adresse, on se dit sous le manteau qu’ils avaient trouvé une protectrice digne des mécènes de jadis et l’on se mit à espérer leur retour.

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