vendredi 20 septembre 2019

Voyage au pays des beffrois


Voyage au pays des beffrois
Pour parfaire l’ouverture de l’école sur le monde, la directrice, Fée des Lumières décida d’organiser un séjour dans les terres du nord, réputées pour leur bonheur de vivre, leurs riches terres agricoles et leurs industries qui témoignaient d’une rare inventivité, notamment dans le monde de la dentelle, allant du tulle pratiqué sur le métier à tisser de Caudry jusqu’à la dentelle de Valenciennes, réputée pour sa finesse et l’originalité de ses motifs.
Les arts de la table étaient également mémorables et les tablées gourmandes réunissaient des amateurs de cervoise, de tartes fabuleuses, aux fruits, avec une préférence pour le pruneau, à la cassonade, à la crème et autres appareils qui en faisaient des délices assurés.
Mais c’est surtout le carillon des beffrois qui méritait d’être entendu car ces prouesses musicales faisaient de ces merveilles de pierre une exception ouvragée et artistique.
On venait de loin pour les contempler et lors de fêtes populaires, les ducasses où l’on aimait les manèges d’enfants, les amusements bon enfant, la musique céleste de ces beaux témoins de l’ingéniosité des ingénieurs de la région accompagnait gaiment les amateurs de danse et de joie.
Les géants que l’on promenait lors de festivités liées aux fêtes locales amusaient petits et grands et l’on appréciait également les récits d’aventures burlesques d’un personnage malicieux créé pour plaire et témoigner de l’auto dérision de ce peuple qui aimait la galéjade sous toutes ses formes.
Cafougnette puisqu’il faut le nommer déclenchait rires et sourires et l’on peut déplorer qu’il ne soit pas suffisamment à la mode, dans la mesure où il ne faisait rire qu’à ses dépens et jamais à l’encontre d’autrui.
La fée des Lumières dut se montrer drastique dans ses choix car les préposés au stage d’immersion dans le nord étaient nombreux. Elle promit aux déçus qu’il y aurait une seconde session et qu’ils auraient la préférence.
Maxellende, originaire de la région et élève méritoire des cours de cuisine, fut heureuse d’avoir été sélectionnée car elle avait hâte de confronter le savoir et la pratique acquis dans les cours aux savoirs ancestraux dont elle savourait, enfant, les gourmandises, les gaufres, gaufrettes du jour de l’an et tant de merveilles dont elle gardait le goût sucré sur les lèvres.
Julia et Noëlle, élèves en art de la dentelle furent enchantées d’avoir la chance de pénétrer dans les ateliers du métier jacquard où l’on sortait des pièces de tulle mémorables et aériennes.
Alban qui pratiquait la lutte se réjouit de pouvoir rencontrer des athlètes dont la force était remarquée dans les fêtes de village.
C’est ainsi que le petit groupe d’adeptes des arts pratiqués dans le nord arriva à Maroilles, joli petit village dont le fromage était renommé.
Gageons qu’ils connaîtront de belles aventures et qu’ils s’enrichiront des connaissances de ce terroir où l’on aime fraternellement ceux qui viennent d’ailleurs, avec le sourire et les charmes de l’hospitalité.

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