Les roses distillent dans l’air automnal leurs délicats parfums mais tu n’es plus là pour t’en féliciter, mon cher mari, disparu sans que l’on ait pu te retenir.
Comme tu me manques aujourd’hui !
Les chansons que nous aimions, je ne peux plus les écouter car tu n’es plus là, à mes côtés, pour les apprécier.
J’ai fermé de nombreux tiroirs où gisent désormais les souvenirs des jours heureux.
Il ne me reste que l’écriture pour redire encore et toujours ma peine qui perdure au fil de l’eau de mon enfance et des roses qui s’effeuillent en laissant dans leur sillage d’évanescents parfums de rêve.
Je continue à écrire dans ces carnets que tu t’amusais à me chiper par espièglerie.
Nous étions assis côte à côte sur le canapé et nous oubliions alors nos douleurs, moi, celle de te savoir malade et toi, de vouloir surmonter la souffrance en jouant avec moi.
C’est cette image que je veux retenir car elle est la dernière d’un grand amour paisible et heureux.
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